CAMS

Un pôle social en lieu et place de l’ancien groupe géographique

L’antenne jovinienne de l’unité territoriale de solidarité du jovinien et du migennois du Conseil Général de l’Yonne est la toute nouvelle arrivée, en septembre dernier rejoignant ainsi les Restos du Cœur, l’IFAS (Institut de Formation des Aides-Soignantes), le Centre social… Des locaux flambant neufs plus adaptés, plus fonctionnels, sécurisés au maximum pour accueillir les familles et faire face aux éventuels accès de violence de certains parents.

Ce ne sont pas moins de 55 salariés, secrétaires, assistantes sociales, éducatrices, conseillères économiques et sociales qui agissent sur le territoire de Joigny-Migennes avec des missions très précises. 5 services composent les 2 centres d’actions médico-sociales de Joigny et de Migennes : le dispositif RSA qui traite les demandes et accompagne les bénéficiaires, l’enfance-famille qui gère la prévention et le placement des enfants en familles ou structures d’accueil, le service de la Prévention Maternelle Infantile, le service de la prévention des exclusions : accompagner les bénéficiaires dans la gestion de leurs ressources, logement, insertion, santé, surendettement… et la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes pour signaler des enfants en danger. Cette dernière a fait l’objet de 156 informations préoccupantes entre janvier et juillet 2014 sur le département de l’Yonne dont 43 sur le secteur de Joigny-Migennes.

« Ce secteur d’activité est passionnant, nous explique Monique Choux, Responsable de l’Unité Territoriale Joigny-Migennes, nous avons un panel de dispositifs très large, de la PMI au RSA, les échanges sont très riches, je rencontre aussi bien des principaux de collèges que des conducteurs de travaux. Nous devons chaque jour nous assurer que le service public est rendu. Nous avons beaucoup de projets à organiser et à mettre en place dans notre propre unité territoriale comme des projets transversaux avec les 5 autres unités du département. Je découvre toutes les attributions du Conseil Général depuis avril dernier dans ses fonctions territoriales avec ses avantages et ses contraintes. Les perspectives d’avenir sont très intéressantes. »

Cette organisation, certes bien rodée et très intéressante, mais aussi onéreuse pour le contribuable, impose tout de même une réflexion de fond : comment l’Etat français en est arrivé à développer des services accueillant autant de familles quand ceux-ci devraient traiter des exceptions ? N’y-a-t-il pas des manquements à la base de notre système éducatif pour enrayer les carences d’instruction, les addictions, le chômage à l’origine des problèmes conjugaux et de la maltraitance ? De plus en plus de bénéficiaires présentent des troubles psychiatriques non pris en charge par déni ou manque d’information.

Florent Pagny

Un bourguignon au Palais des Sports de Paris : Florent Pagny

Un palais des sports complet depuis plusieurs jours et une tournée à guichets fermés à travers la France, Florent Pagny emmène ses fans depuis 27 ans dans son univers sans jamais les décevoir. Grandes salles ou théâtres, deux musiciens ou un orchestre philarmonique  sur scène, le spectacle est toujours aussi enivrant, grandiose, magnifique, magique, et quelle voix !

12 personnes sur scène

Cette année, ce sont  7 musiciens et 4 choristes qui accompagnent Florent à travers son nouvel album écrit par Calogero et ses succès plus anciens. « Un grain exceptionnel et une puissance vocale peu commune portée par une musique où les cordes se joignent aux autres instruments et un public conquis qui reprend en cœur anciennes et nouvelles  chansons, du bonheur » nous raconte Virginie à la fin du concert.

Le moment fort et drôle de la soirée : il interprète « Ma liberté de penser », sa chanson-succès sur le fisc écrite par son complice Lionel Florence, face à un certain Nicolas et une certaine Carla assis devant lui dans le public. Oui, il a osé ! C’est ce qu’aime en lui les français, son côté cash sans de langue de bois !

O.Riant et L.Tisserant

La technologie au service de l’école

« L’expérimentation a débuté voilà un an avec la mise en place d’une classe de 6ème numérique et le test est reconduit cette année. Nous sommes très satisfaits de ce projet et en même temps très fiers puisque nous servons de modèle à d’autres collèges. Chaque classe de notre établissement travaille sur un programme particulier. Celle-ci accueille 34 élèves sans sélection particulière, juste l’ordre d’inscription. Elle est complète depuis janvier et tous les profils sont les bienvenus. Les parents choisissent cette formule pour leur enfant souvent pour pallier à des soucis de dyslexie, dyspraxie… pour contourner le problème de l’écriture même si l’informatique ne remplace pas l’écrit. Une partie des élèves a un attrait spécifique pour les nouvelles technologies » nous confie Olivier Riant, Principal Adjoint au collège Saint-Joseph à Auxerre.

Un programme commun à toutes les classes

Une heure d’informatique en plus par rapport aux autres classes, c’est la seule différence de programme. « L’outil est ludique et j’ai remarqué sur la première année une plus grande prise d’initiative et d’autonomie, les élèves me paraissent plus motivés. Ils s’entraident beaucoup. L’absentéisme est quasiment nul et le décrochage scolaire rare. Nous allons prochainement proposer  aux enfants de suivre les cours grâce à une webcam lorsqu’ils seront immobilisés à la maison » note Laura Tisserand, Professeur de français.

Les collégiens peuvent récupérer les documents à partir de l’ordinateur du professeur ce qui limite les photocopies, ils peuvent imprimer à la maison mais les cours restent en alternance sur papier et sur informatique pour les rendre plus dynamiques. Le professeur possède également un ordinateur duquel il pilote le tableau numérique pour montrer aux enfants les différentes applications. Ils apprennent à chercher des informations et aussi à classer et à organiser leur bureau virtuel. Contrairement aux idées reçues, les enfants éprouvent moins le besoin de jouer sur l’ordinateur à la maison car il est devenu un outil pédagogique.

Des enseignants investis

Sans l’implication et la motivation des professeurs qui doivent faire face à une préparation des cours plus imaginative, cette classe n’aurait pu voir le jour. Les moyens financiers pour aménager les salles de cours et acquérir du matériel performant sont à prendre en compte car non négligeables. 2 autres salles devront être prochainement aménagées puisque les élèves seront accueillis en classe numérique tout au long de leur scolarité au collège. La MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) préconisera ensuite un ordinateur pour les années lycées des jeunes en situation de handicap.

Un joli projet qui évitera sans nul doute à certains jeunes de rester sur le bord de la route…

bannière Sial

Anniversaire : le SIAL fête ses 50 ans

C’est à Paris, en 1964, qu’il a vu le jour et comme chaque année paire, le SIAL (Salon International de l’Agroalimentaire) invite les professionnels de l’alimentation à se retrouver au Parc des expositions de Paris-nord Villepinte. Cette année, ce salon, mondialement connu et décliné à Shanghai, Montréal, Toronto, São Paulo, Abu Dhabi ou encore à Manille, attend 150000 visiteurs, 6300 exposants venus de 200 pays, et présentera 1700 produits innovants et 250 conférences, tout cela en 5 jours, du 19 au 23 octobre prochain. C’est le plus grand salon de l’innovation agroalimentaire du monde.

Des produits pour tous les goûts

Du vin, de l’épicerie fine, des industriels de l’agroalimentaire, des produits bio ou issus du commerce équitable, chacun peut y trouver son bonheur. « 7 milliards d’individus et 9 milliards à l’horizon 2050. Tout le monde devra pouvoir manger et y trouver du plaisir. Au-delà des tensions politiques et économiques, le monde alimentaire est plus que jamais un espace d’échanges universel. Partout dans le monde, des professionnels de l’agroalimentaire imaginent et construisent notre destin alimentaire. » nous précise le Directeur du SIAL Group, Nicolas Trentesaux.

Un salon pour développer sa notoriété

« Nous exposons au Sial de Paris depuis 10 ans, résidants en Afrique du sud, nous sommes éloignés de tous nos clients qui viennent essentiellement d’Amérique du nord et du sud, d’Europe et de l’est. C’est un endroit stratégique de rencontres. Cette année encore, nous espérons rencontrer de nouveaux clients potentiels et renforcer nos liens avec nos clients actuels. Nous espérons surtout développer nos ventes en Europe, où elles sont encore limitées. Nous avons construit une nouvelle usine l’année passée et aimerions développer un partenariat en Europe pour notre gamme de thés concentré sur le Rooibos, produit originaire de l’Afrique du sud naturel et sans caféine » nous explique Flora James, de la société CAPE HERB SPICE, productrice de thés et basée au Cap.

Les visiteurs pourront assister à des démonstrations culinaires et se rendre sur les stands des innovations alimentaires. A l’heure où le monde de l’alimentaire se demande comment l’agriculture va bien pouvoir nourrir 9 milliards d’individus, l’occasion est venue de découvrir ce qui pourra remplacer la viande, notre principal apport de protéines. Peut-être l’occasion de déguster quelques insectes, notre nourriture de demain ?

Sandra Rombi

Sandra Rombi, une jeune expatriée au pays des tulipes

Diplôme en poche en 2012, Sandra avait décidé depuis longtemps de partir à l’étranger. «Amoureuse des langues étrangères, elle parle anglais, espagnol et s’est essayée au chinois lors de son cursus à l’IUT d’Evry (91), l’envie de découvrir d’autres modes de vie la pousse à postuler à l’étranger dès la fin de sa scolarité à l’Ifag Auxerre. »

« J’ai passé un pacte avec mes parents, nous explique Sandra, je continuais mes études en France en alternance afin de mettre de côté quelques économies dans l’unique but de m’installer ensuite à l’étranger. » Sandra se retrouve rapidement avec un choix devant elle : partir en Chine travailler dans le secteur du luxe, un poste de trader en pétrochimie en Angleterre ou les Pays-Bas pour développer les ventes de Vermes un fabricant d’équipements en communication pour restauration (cartes, ardoises de menus…). Finalement elle choisira cette dernière opportunité, elle ne connaît pas les Pays-Bas, le challenge d’une nouvelle langue et la rencontre avec son futur patron à Paris la séduisent. En quelques jours, elle emménage  à Amsterdam.

« Il est très facile pour les expatriés de changer de travail en Hollande (malgré les 8.5 % de chômage) et encore plus pour les français. En effet, la majorité des transactions sont celles des entreprises françaises ou anglaises implantées aux Pays-Bas. Ici les firmes ont la culture du CDD, ce qui m’a permis, après une première expérience, de postuler dans une entreprise anglaise dans laquelle je m’occupe de répondre à des appels d’offre pour recruter des profils internationaux dans le secteur du nucléaire. Le cabinet pour lequel je travaille emploie 17 personnes dont 7 français, 5 anglais, 2 lituaniens et 3 hollandais, les échanges sont très riches grâce à la diversité des cultures et le travail s’effectue essentiellement en anglais même si j’ai souvent l’occasion de pratiquer le français avec mes clients » nous raconte cette jeune expatriée. Thomas Thor compte parmi ses clients des groupes comme Areva, EDF et EPR Finlande (European Presurise Reactor)… A l’heure où le nucléaire est beaucoup discuté en Europe et dans le monde, Sandra travaille essentiellement sur le plan de carénage visant à prolonger la vie des 58 réacteurs français et à démanteler les centrales nucléaires allemandes.

« La vie reste assez onéreuse en Hollande, nous avons beaucoup de taxes écologiques sur les pneus, sur le diesel afin qu’il devienne aussi cher que l’essence, sur  les barrages pour éviter l’inondation d’Amsterdam dont l’altitude est en dessous du niveau de la mer (350 €uros par an et par appartement)… Avoir une voiture est devenu tellement cher (90 % des véhicules sont des voitures de fonction) que beaucoup renoncent… Ce qui est très agréable est de se déplacer à vélo pour aller travailler (8.5 km pour Sandra), même si un vêtement de pluie est souvent nécessaire ! Le cabinet Thomas Thor offre à tous ses salariés une carte d’accès à une salle de sport et les services bimensuels d’un coach sportif afin que tous les collaborateurs se sentent bien dans leur peau. Ce qui est très différent par rapport à la France, c’est la manière de diriger : pas de management très hiérarchisé comme chez nous mais un management dit ‘plat’ où tous les employés sont considérés au même niveau que les supérieurs.» Pourtant Sandra a le sentiment que les néerlandais ne se mêlent pas beaucoup aux expatriés qu’ils considèrent comme une menace pour leur emploi. Et lorsque l’on demande à Sandra ce qui lui manque de son pays d’origine, elle nous répond : « ma famille et la gastronomie ! ». Sandra espère faire partie de l’implantation d’une filiale de son cabinet à Lyon en 2015 pour se rapprocher des siens et du soleil.

Chaos sur Ottawa

Incroyable ce que ce grand et paisible pays a vécu le 22 octobre dernier, éloigné en apparence des tumultes occidentaux.  Un état où règne habituellement le calme, la sérénité, certains diront même « un havre de paix où jamais rien ne se passe ». Et pourtant, depuis que le pays s’est engagé dans la guerre en Afghanistan, il connaît des tentatives d’attaques comme l’attentat raté en 2013 contre le train Toronto – New York, heureusement démantelé avant une catastrophe. Le Parlement, haut lieu symbolique de la capitale canadienne, a fait l’objet d’une attaque inattendue. Michael Zehaf-Bibeau (né Michael Joseph Hall), jeune québécois converti à l’islam, a ouvert le feu au nom de la guerre sainte syrienne qu’il voulait rejoindre. Ce « loup solitaire », comme l’appellent les québécois,  était venu dans la capitale récupérer son passeport confisqué voilà quelques mois. Malheureusement, il ne faisait pas partie des 93 suspects radicalisés et surveillés au Canada.

Le centre d’Ottawa bouclé autour du Parlement

« Il était environ 10 heures du matin, je regardais le journal télévisé au travail et il a été interrompu brusquement par la fusillade devant le mémorial canadien de la guerre 14-18 tout près du Parlement. J’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste comme celle qui avait eu lieu deux jours plus tôt près de Montréal. Mon bureau, au gouvernement fédéral, est à 15 minutes de là. La situation était tellement grave que toutes les serrures se sont bloquées et les portes se sont fermées à l’extérieur. Les visiteurs n’ont plus été autorisés à entrer tout le reste de la semaine. A 15 heures, on nous a annoncé que l’alerte était levée et j’ai pu rentrer chez moi à une heure normale, ceci n’a pas été le cas des personnes qui travaillaient tout proche du Parlement et qui ont du attendre 21 ou 22 heures pour pouvoir quitter leur bureau. Cette attaque a créé une sorte de psychose, nous avons tous peur d’un nouvel acte terroriste » nous explique celle que nous appellerons Kate pour des soucis de discrétion quant à son poste.

Quelles lois pour lutter contre le terrorisme

Même si le Canada paraît avoir été surpris par ces attentats, le code criminel canadien, contrairement aux lois françaises, permet d’emprisonner un individu dès lors qu’il est soupçonné d’organisation d’attentats. Au nom de la liberté individuelle, le Canada refuse de devenir une forteresse. Les idéaux pourraient-ils amener le pays à devenir une base arrière du terrorisme ?

Depuis les deux tragédies des 20 et 22 octobre dernier, le gouvernement canadien travaille sur de nouvelles mesures anti-terroristes plus efficaces.

Olivier Leclerc

Olivier Leclerc ou la passion du commerce et des fleurs

Directeur commercial dans l’agroalimentaire, Olivier Leclerc est également le gérant de N°13, l’élégante boutique de fleurs située en plein centre historique d’Auxerre. Passionné de fleurs et de décoration, il a réalisé son rêve de travailler les produits frais en ouvrant sa propre enseigne en 2008. D’abord parrainé par un réseau de franchises, il se rend rapidement compte qu’il est financièrement impossible de survivre en reversant royalties et autres pourcentages à chaque €uro encaissé. Il est, depuis décembre 2012, indépendant et emploie 3 salariées fleuristes très imaginatives. Cumulant les activités, Olivier est dans sa boutique tous les soirs et les weekends. « Je suis issu d’une famille de commerçants, la gestion des produits frais est grisante car elle est plus compliquée. Les fleurs sont périssables et le calendrier des saisons est très marqué. Ce que j’aime, c’est la théâtralisation et la créativité, le magasin revêt chaque semaine une nouvelle apparence, par la mise en scène des couleurs et des volumes. »

Pour bien vendre, il faut bien acheter

C’est la devise d’Olivier qui recherche lui-même de nouveaux fournisseurs depuis qu’il n’est plus franchisé. « Je me sers au plus près de la source pour être le plus compétitif possible. De décembre à mai, j’achète dans le sud de la France puis en Hollande chez des petits producteurs mais aussi sur des marchés tels que celui d’Aalsmeer au sud d’Amsterdam, le plus important marché aux fleurs de la  planète implanté sur 990 000 m2 (la troisième plus grande construction du monde par rapport à sa surface au sol, après le Pentagone et le Palais du Parlement à Bucarest). Je m’approvisionne en roses d’Equateur chez un producteur importateur, ainsi je limite le nombre des intermédiaires. Un gain sur les prix d’achat, j’ai un intermédiaire maximum là où les fleuristes traditionnels en ont 3 ou 4, sans compter sur la fraîcheur des fleurs qui voyagent moins longtemps dans les transports. » La décoration, quant à elle, vient essentiellement de Belgique.

Bientôt une nouvelle boutique

La boutique N°13 va d’ici la fin d’année adopter un nouveau look, Olivier Leclerc vient, en effet, de recevoir l’accord des monuments historiques pour changer les couleurs de son enseigne.

N°13 – 13 rue de l’Horloge – 89000 AUXERRE – 03 86 40 24 64 – contact@n13fleuriste.fr

Ouvert du lundi après-midi au dimanche 14 heures ainsi que les jours fériés.

Notting Hill à l'heure jamaïcaine

Notting Hill à l’heure jamaïcaine

Quartier bouclé, police britannique prête à intervenir, les rues de Notting Hill adoptent les couleurs rasta (vert, jaune, rouge) chaque année fin août pour le carnaval caribéen. Cette immense manifestation se déroule sur 3 jours et symbolise le caractère multiracial et multiculturel de la ville.

Des milliers de gens dans les rues venues d’Angleterre mais également du reste de l’Europe pour la plupart se réunissent pour une gigantesque fête digne de Rio de Janeiro. Des défilés en tenue brésilienne, une centaine de camions transportant d’énormes sonos battent au rythme d’orchestres steel –bands, de musique calypso, reggae…, et un public déchaîné sont les principaux ingrédients du plus grand carnaval de rue d’Europe. Malgré une pluie qui n’a cessé d’accompagner les carnavaliers lors du défilé principal du lundi 25 août, la fête a battu son plein oubliant les intempéries si habituels dans la cité de Shakespeare. Les différents groupes de danseurs, très motivés, sont notés par un jury sur la qualité des leurs prestations et de leurs costumes. « C’est dépaysant ce mélange de musiques d’Amérique centrale, de populations du monde entier, cette farandole de costumes colorés, c’est un vrai grand carnaval comme on l’imagine à Rio. J’y reviens chaque année depuis 5 ans pour le son, la bonne humeur et la danse » nous indique Jeanne une touriste française. D’autres viennent par curiosité mais repartent rapidement à cause des bousculades.

Un carnaval créé dans les années 60 à Londres en réponse aux tensions entre les différentes communautés immigrantes

C’est avec l’arrivée massive d’immigrés noirs caribéens et majoritairement de Trinidad que cet évènement a vu le jour. A l’époque, le quartier de Notting Hill, situé à l’ouest de Londres, était essentiellement peuplé d’immigrés d’Amérique centrale. Le carnaval a été initié par la ville de Londres pour répondre aux tensions entre les différentes communautés immigrantes. Notting Hill est aujourd’hui devenu un quartier riche à la mode et représenté par la culture ‘alternative’. Il a été également le lieu de tournage du célèbre film ‘Coup de foudre à Notting Hill’ dont les principaux acteurs sont le duo glamour Julia Roberts et Hugh Grant. Grâce à cette notoriété internationale, le quartier est devenu un haut lieu touristique où de nombreux antiquaires se sont installés.

Quartier de docks de Londres

L’étonnant quartier des docks de Londres

Situé à l’est de Londres, l’endroit fut prospère grâce au commerce maritime jusqu’à sa fermeture en 1970 pour être délocalisé plus à l’ouest à quelques encablures. S’étalant sur 2200 hectares de part et d’autre de la Tamise, c’est le plus grand chantier de régénération urbaine d’Europe. Après dépollution, consolidation des berges et création de nouveaux moyens de transport (bateaux-bus et métro léger), la ville de Londres a souhaité créer de nouveaux espaces de loisirs en conservant l’archéologie industrialo-portuaire (passerelles, grues, ponts, bittes d’amarrage…). Le résultat est bluffant ! 20000 nouveaux logements, 8000 logements sociaux, 70000 nouveaux emplois (dont un quart occupés par des résidents), des restaurants, des pubs, des musées, théâtres…

« Il n’a pas été facile de trouver ces docks et la découverte n’en est que plus savoureuse ! Nous avons cru ne jamais pouvoir y accéder ! Nous sommes littéralement transportés dans une autre époque, on circule à pied dans des ruelles et l’on découvre un bateau pirate dans un bassin à flots, un café tenu par des français au fond d’une impasse, le Shakespeare’s Globe Theater, des objets d’art sur les quais… Le lieu est magnifique, j’adore cette architecture ! » nous confie Monique, elle-même touriste française.

Les puces de Londres

Camden Lock ou le faubourg le plus coloré de Londres

C’est le plus grand marché aux puces d’Europe : des boutiques aux façades déjantées proposent des enseignes colorées en relief, des échoppes servent des cuisines éclectiques : indiennes, thaïlandaises, brésiliennes, mexicaines… ouvertes sur la rue où chacun peut déjeuner à sa guise admirant le canal ou installé sur d’anciens sièges de mobylettes pour le moins originaux. « Le quartier bondé est cosmopolite, les londoniens aimables, avenants, ce qui m’a amusée : déjeuner assise sur une selle de mobylette, jouer du piano en pleine rue et les bonnes affaires que j’ai pu débusquer » nous raconte Maele 14 ans en weekend dans la cité londonienne. Quant à son petit frère Gabin : « le marché est impressionnant par sa grandeur, les façades originales des boutiques et il est très amusant de négocier les prix».

Discrètement cité dans les guides touristiques

Cet endroit typique nous a été vivement recommandé par des guides avertis fins connaisseurs de Londres sans lesquels nous ne nous y serions peut-être pas aventurés. Et cela aurait été vraiment dommage !

Des affaires pour tous les goûts, du neuf, de l’occasion, des friperies, des disquaires, des boutiques punky ou gothiques, du prêt-à-porter, des accessoires, de l’artisanat dans un hall en briques, des cantines exotiques, des meubles et brocantes dans des écuries reconverties et également un immense bar espagnol dans lequel on peut boire et danser… dépaysement assuré au point de faire tourner les têtes ! Mieux vaut prévoir un porte-monnaie bien garni en prévision des multiples tentations…

Autrefois Candem Lock était un site industriel du nord de Londres, ce quartier ne cesse de se développer depuis les années 70 pour attirer de plus en plus de jeunes londoniens et de touristes 7 jours sur 7. L’ambition future et écologique des commerçants : s’approvisionner par bateau grâce au canal qui traverse le quartier.

Je quitte la sécu

Des indépendants quittent RSI

Depuis janvier 2013, Laurent C. a décidé de quitter le ‘monopole’ de la sécurité sociale auquel chaque français cotise qu’il soit salarié ou indépendant. Lassé des cotisations abusives et des hausses des taux, Laurent nous livre pas à pas, grâce à son blog, son parcours et les différents obstacles auxquels il doit faire face depuis un an et demi.

La commission européenne a confirmé voilà une dizaine d’années la fin du monopole des retraites et implicitement celle de la sécurité sociale.

Résigné, Laurent franchit le pas pour se confronter à l’administration et sortir du système, un pari osé et épuisant qu’il nous livre en toute sérénité :

-          Comment avez-vous découvert qu’il était aujourd’hui possible de sortir du système français de sécurité sociale ?

« Fin 2012, quand j’ai constaté que les futures hausses de cotisations sociales et d’impôts annoncées allait entrainer une hausse de 65% de l’ensemble de mes prélèvements sur mes revenus et ce à niveau de revenu identique  (je ne compte même pas les hausses de taxe d’habitation et taxe foncière), j’ai décidé de quitter la sécurité sociale pour limiter cette hausse à la seule hausse d’impôt sur le revenu, soit quand même 30% de plus. 

Depuis 2001 j’avais entendu parler de la possibilité de quitter la sécu mais c’est bien cette hausse brutale de cotisations sociales qui a été le déclencheur.

J’ai recherché en vain des témoignages sur internet et je me suis résolu à quitter la sécu avec l’aide du MLPS (Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale) en tenant mon journal de bord sur le blog http://jequittelasecu.blogspot.com afin que d’autres puisse profiter de mon expérience, soit pour me suivre, soit au contraire pour ne pas le faire au vu des risques et du combat à mener. »

Il est, en effet, possible de quitter le système social français à condition de souscrire une assurance équivalente à la sécurité sociale française, chose possible en souscrivant à l’étranger (les assurances privées françaises étant réservées aux étrangers). Souscrire en Angleterre comme Laurent revient à économiser pour son cas personnel 11000 € par an. Il devra par contre souscrire une retraite sous forme d’assurance-vie si possible européenne afin de pouvoir la déduire ses impôts ce qui ne sera pas le cas pour une assurance-vie française.

-          N’est-il pas psychologiquement épuisant de recevoir mises en demeure et contraintes d’huissier depuis un an et demi ?

« La première fois cela impressionne toujours mais quand on sait exactement quoi faire à chaque étape on est rassuré. De plus, les libérés de la sécu partagent leurs expériences sur les réseaux sociaux et se soutiennent mutuellement.

Il ne faut donc pas se laisser impressionner et rendre coup pour coup. Cela dit, ceux qui sont de nature anxieuse le vivront mal. Moi je dors très bien. Je sais que je suis dans mon droit. Et je me sens enfin libre ! Cela n’a pas de prix. »

-          Où en êtes-vous aujourd’hui vis-à-vis des différents organismes Urssaf, RSI, retraite ?

« Au 20 août 2014 : j’ai reçu une première contrainte du RSI (de multiples échanges sont intervenus depuis un an et demi mais jamais de contrainte),

Le 30 août 2014 : un fax de l’URSSAF a été adressé à ma banque pour tenter de bloquer mes comptes,

et le 1er septembre dernier : j’ai reçu une 14ème mise en demeure URSSAF »

Grâce aux conseils avisés du Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale, Laurent répond sereinement à chaque tentative d’intimidation des différents organismes pour à chaque fois obtenir gain de cause.

-          Savez-vous combien de chefs d’entreprise ont quitté la sécu à ce jour ?

« Selon les informations que nous recoupons il y a une bonne dizaine de milliers de libérés. Certains depuis 20 ans mais après la 1ere vague de 2013 nous constatons une grosse accélération en 2014 avec une 2ème vague d’artisans, commerçants qui sauvent leur activité professionnelle en quittant le RSI. »

Le livre de Laurent C. « Je quitte la Sécu » en 2 volumes est disponible en ligne sur plusieurs sites et le démarrage est excellent. Une sortie au format papier d’ici la fin d’année permettra une diffusion à un plus large public que ceux des lecteurs sur tablette ou ordinateur.

L’Association Liberté Sociale tiendra sa première conférence de presse à Paris le 8 octobre prochain. L’association présentera aux français comment exercer leur liberté d’adhésion ou non à l’assurance maladie et à la retraite.

Ce combat est amené à s’amplifier tellement les chefs d’entreprise en ont assez d’être ponctionnés et de voir leurs entreprises étranglées par les charges.

Hugo Imhof

Hugo Himhof, la carrière prometeuse d’un jeune réalisateur

Jeune adulte de 27 ans, Hugo Imhof a le vent en poupe ces temps-ci. Icaunais d’adoption, il pratique la musique dès l’âge de 6 ans en intégrant une classe CHAM (classe à horaires aménagés en musique) à Créteil où il habite alors avec ses parents tous deux instituteurs, apprend ensuite la guitare et intègre un groupe de musique, pratique également beaucoup la photographie. Puis il déménage dans l’Yonne, dans la maison que ses parents ont rénovée durant 10 années aux Ormes, il est alors âgé de 14 ans. Adolescent, il découvre le Centre de loisirs Activ’ados, et passe son BAFA à 17 ans pour devenir animateur de 2 centres de loisirs du canton d’Aillant sur Tholon. C’est dans ce cadre qu’il rencontre un papa, réalisateur de spectacles vivants. Son Bac Littéraire en poche, Hugo décide de travailler à temps complet pendant une année avec le réalisateur. Il apprend à régler et à se servir de matériels professionnels, il dépense tous ses salaires en K7 vidéo et DVD, un signe dont il réalisera bien après l’importance.

Fort de cette expérience professionnelle, et alors que sa petite amie entre en licence « Philosophie et arts cinéma spectacle » à Nanterre, il décide d’intégrer cette même faculté. Titulaire d’un Master de cinéma obtenu à Lille III, il se constitue un catalogue de présentation avec des clips de groupes de musiciens parisiens, fait tourner pour leur plus grand plaisir les jeunes d’Activ’ados…

Puis le bouche à oreille, les réseaux, ces 6 derniers mois ont été très riches en évènements : un film d’entreprise pour le groupe industriel Fayat  et le groupe Carrefour, un film qualité pour les magasins Carrefour qui tourne en boucle dans les rayons et sur Internet…

Et les 6 prochains mois ne seront pas moins riches puisque le groupe Carrefour a à nouveau sollicité le jeune réalisateur pour le tournage d’une publicité sur le linge de maison bio, il travaille en parallèle sur un immense projet pour la ville de Lille.

En effet, la Cimade nationale (Association de Solidarité Active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile) en collaboration avec la ville de Lille a lancé un projet photographique qui sera exposé à la Maison Folie Wazemmes du 15 au 30 novembre prochain. « J’ai proposé un projet qui a visiblement plu puisqu’il a été retenu. Plutôt que photographier moi-même ces publics avec un angle et une impression de déjà vu, j’ai préféré confier 27 appareils photo jetables à 27 migrants pour capturer des instants de leur vie familiale pour rendre une idée d’immortalité et d’anonymat.  Juste pour montrer que ces personnes vivent comme nous » nous confie-t-il. Cette œuvre sera rassemblée sur un panneau de 4.5 m x 2.75 m comme une grande photo et les auteurs enregistreront une description dont les spectateurs s’amuseront à rechercher à quelle photo correspond la bande son. L’affiche sera présentée lors d’une soirée au cinéma Arts & Essais de Lille, puis définitivement affichée dans un lieu qui reste encore à déterminer. Un très joli projet participatif et artistique.

Et lorsque que l’on demande à Hugo quel est son rêve subliminal, il nous répond : « Etre reconnu comme artiste-photographe et surtout être heureux ».

Philippe Clert

De la fête à la réalité

Employé chez OPI à Auxerre directement après des études de productique, Philippe Clert est rapidement parti en mission à l’étranger pour les groupes Renault et PSA. C’est lors d’une première mission à Curitiba (sud du Brésil) en 1998 qu’il découvre cet immense état, puis accepte en 2001 d’y retourner pour 3 mois, il y est définitivement resté ! Il travaille aujourd’hui pour le groupe PSA à Resende dans l’état de Rio de Janeiro.

Le Brésil est un pays en plein développement économique, beaucoup de nos usines notamment dans le secteur automobile s’y sont installées pour délocaliser leur production. Même si nous avons des images d’un peuple accueillant, de soleil, de chaleur, de fête, d’immensité et de diversité culturelle, le Brésil n’est pourtant pas si paradisiaque que nous aimerions le croire.

En Europe, nous avons pu suivre l’étendue des travaux de réalisation des infrastructures qui accueilleraient la coupe du monde de football en espérant une belle opportunité pour ce pays émergeant. Malheureusement, nous avons été très influencés par ce que nous montraient les médias. Nous avons eu connaissance de toutes les protestations des brésiliens à cause des problèmes d’infrastructures et d’argent lié à leur financement, également une forte augmentation de tous les coûts des transports publics. Pourtant, la rapidité d’exécution des travaux a engendré des accidents mortels sur les chantiers, les entreprises bâtisseuses ont été victimes de la corruption et n’ont pas encaissé le paiement des travaux…

« Cette opération a été un vaste gouffre financier, et depuis, son activité économique est en chute libre. Le peuple brésilien est traumatisé par tous les sacrifices financiers qu’il a du supporter, certaines infrastructures ne sont pas encore achevées et d’autres non commencées, les budgets alloués ont complètement explosé de plusieurs millions de dollars.  Pour prendre l’exemple des lignes de chemin de fer, les ouvrages d’art comme les ponts et les tunnels ont bien été réalisés. Malheureusement la pose des rails a pris du retard et les lignes ne peuvent pour l’instant pas fonctionner. Une partie de l’œuvre est restée au niveau du projet.» souligne Philippe. Cette anecdote, vue de France, peut faire sourire mais les brésiliens sont excédés par l’accumulation des incompétences de leur pays.

Pour ajouter à leur colère, les places de foot vendues en France à 97 €uros étaient revendues à 1000 €uros au marché noir. Une frustration de plus pour le peuple organisateur !

L’état a accordé des après-midis fériés aux entreprises pour que les brésiliens puissent suivre leur équipe et des journées entières pour les villes dans lesquelles étaient joués les matchs. Les écoles publiques ont été fermées pendant toute la durée de la coupe du monde ainsi que certaines usines.

Les retombées économiques escomptées ne sont pas au rendez-vous : pour exemples la compagnie de taxis de Curitiba annonce une baisse d’environ 40 % de son chiffre d’affaires durant la coupe du monde, les agences de tourisme dans cette même ville sont en négatif de d’environ 20 %, – 28 % pour l’industrie automobile, et des boutiques vident de clients…

L’après coupe du monde fut un retour brutal à la réalité : démission du sélectionneur de l’équipe du Brésil, un gouvernement en baisse dans les sondages… une déroute qui va être longue à absorber.

Tout comme la Pan American (JO des pays d’Amérique du Canada jusqu‘à l’Argentine) organisée en 2012, les Jeux Olympiques de 2016 ne réutiliseront malheureusement pas les infrastructures construites à l’occasion de la coupe du monde puisqu’ils se dérouleront exclusivement à Rio. « Des milliers de voitures de police, de bus pour le transport des athlètes… sont stockés depuis 2012 sur des parkings en attendant d’être détruits. Le village des athlètes est en ruines, il a été vendu à de riches propriétaires pour en faire des appartements reloués à prix fort » indique Philippe. Pour la petite histoire, certains stades ont été construits dans des villes où aucune équipe de foot n’est capable de les remplir.

Bilan : les entreprises mandatées pour effectuer les travaux colossaux des infrastructures doivent aujourd’hui terminer les travaux entamés pourtant l’état n’a plus d’argent pour financer.

Le peuple ne s’est pas révolté, aujourd’hui, il attend patiemment de connaître le dénouement de l’histoire.

Virginie Jayet

Virginie JAYET, une implication sans faille

De formation DEA en Lettres Modernes, spécialisée en Sciences de l’éducation, la Directrice de la structure a commencé sa carrière comme Professeure de Français/Philo/ Culture Générale dans de (réputées) écoles de Nice, comme l’Idrac, l’ESSCOM, l’Esig ou encore l’Institut méditerranéen. Lors de ses années d’enseignement, elle met progressivement en place une pédagogie différenciée et décide d’évoluer dans ce sens en acceptant le poste de Directrice pédagogique au CFA  BTP (Centre de Formation des Apprentis) d’Auxerre, région de ses origines. Elle est alors la plus jeune Directrice de France, et poursuit son objectif en proposant des parcours individualisés aux jeunes apprentis avant d’intégrer l’Ecole de la 2ème chance à Tonnerre en décembre 2012, dispositif précurseur, à la hauteur de ses convictions sur la Formation et l’Insertion par le travail.

C’est en 1995 sur proposition de Madame Edith Cresson, alors commissaire européen, que l’idée de la création d’une école de la 2ème chance a été lancée pour la première fois. Le constat qu’un nombre trop important de jeunes avaient décroché du système éducatif traditionnel et se retrouvaient sur le marché du travail sans formation et avec de multiples freins à l’emploi qu’il fallait impérativement résorber méritait une prise de conscience du gouvernement français et des collectivités.

La première école a vu le jour en 1998 à Marseille et ce sont aujourd’hui 105 sites qui proposent aux jeunes de 18 à 30 ans une nouvelle chance d’intégrer le monde de l’entreprise soit environ 15000 par an sur le territoire national. Dans l’Yonne, l’E2CY est implantée à Tonnerre depuis 2 ans et a déjà accueilli depuis sa création 160 personnes dont 90 en 2013. Ce dispositif passerelle offre aux demandeurs d’emploi de 18 à 30 ans peu ou pas qualifiés une nouvelle chance d’insertion économique et sociale par l’éducation et la formation. Elle dispense  un accompagnement individualisé en travaillant sur  la découverte et la confirmation de projets professionnels par l’alternance, la remise à niveau des savoirs fondamentaux, la gestion des freins à l’emploi. « Ce qui m’intéresse le plus dans mon poste de Directrice c’est le fait de travailler avec une équipe vraiment formidable et investie, tant au niveau des opérationnels que du Conseil d’administration  mais également la mise en œuvre une pédagogie innovante, basée sur l’acquisition progressive des compétences ;  chaque stagiaire a une histoire et une formation de base différentes, nous devons les accompagner dans leurs projets personnel et professionnel le plus judicieusement possible. Leurs choix doivent être en adéquation avec leurs goûts personnels pour un métier ou une activité mais en conservant l’objectif de l’intégration en entreprise ce qui peut les amener à choisir une formation plus adaptée à l’activité économique de bassin d’emploi où ils vivent. A  ce titre, je remercie les quelques 250 entreprises et collectivités qui se sont investies elles aussi en acceptant de développer les compétences de nos stagiaires, sans a priori. » nous explique Virginie Jayet.

L’école de la 2ème chance de l’Yonne, porté par les Collectivités (CRB, DIRECCTE, CG, ACSE, FSE) nécessite un budget de fonctionnement d’environ  500 000 €uros par an, elle est essentiellement portée par les collectivités territoriales, et est dotée d’un magnifique outil de travail tout près de la gare de Tonnerre afin de faciliter l’accès des stagiaires (qui viennent de tout le département : seulement 42 % sont tonnerrois) et de susciter l’envie d’apprendre. Ces locaux ont été pour l’année 2014 mis à disposition par le syndicat mixte du pays du tonnerrois. 7 personnes travaillent à temps complet au sein de la structure dont la directrice, 3 formateurs, une conseillère en économie sociale et familiale, 2 agents administratifs et une aide pédagogique. Malheureusement la structure a dû se séparer fin 2013 du responsable pédagogique pour faire face à des impératifs financiers et espère pouvoir réembaucher un chargé de relation entreprises en 2015.

Ce dispositif passerelle innovant pourrait paraître couteux mais il l’est bien moins que le chômage car il est générateur d’emplois tant au niveau local que national puisqu’il a permis à 68000 jeunes de reprendre un projet professionnel (chiffres à fin 2013) et de sortir de la précarité. L’école de la 2ème chance de L’Yonne est actuellement en phase de  labellisation pour 2015  (double norme AFNOR + Réseau des E2C . L’acquisition de ce précieux label lui permettra d’obtenir des subventions via la Fondation des Ecoles de la 2ème chance et de la taxe d’apprentissage.  Elle est depuis septembre 2013 également reconnue comme un organisme d’intérêt général.

Tout le monde au theatre

Tout le monde peut venir au théatre

C’est le titre du programme de la saison 2014-2015 du théâtre d’Auxerre. « Depuis 1996, la volonté politique française est d’accentuer la découverte culturelle en direction des territoires urbains et ruraux défavorisés, en associant les acteurs de l’aménagement du territoire et de l’Éducation nationale. La mission du théâtre (Association Icaunaise Diffusion Artistique AIDA) est de développer des projets artistiques, diffuser des spectacles, aider à leur production et s’ouvrir à toutes les couches de la population » nous explique Pierre Kechkéguian, directeur du théâtre d’Auxerre depuis 2012.

Produire et diffuser

La vocation d’une scène conventionnée comme celle du théâtre d’Auxerre est de remplir ses missions de production et de diffusion. Pour exemple, la pièce ‘Candide’ de Voltaire (au programme cette année) sera produite par une jeune femme trentenaire qui apporte un regard différent et une mise en scène qui correspond à sa génération. Ainsi la mission de mener à bien des projets artistiques et de les diffuser prend alors tout son sens.

Le budget du théâtre d’Auxerre est de 1 350 000 €uros financés par la région, le ministère de la culture, le département de l’Yonne et la ville d’Auxerre. 20 000 entrées pour 550 places sur la saison 2013-2014 soit une hausse de fréquentation de 25 % par rapport à la saison précédente et 80 % de remplissage. « Nous avons repensé complètement la programmation, les tarifs, le théâtre a aujourd’hui une notion de service public et de plaisir, nous devons panacher les genres pour plaire au plus grand nombre et rendre les représentations accessibles à tous. » nous indique Claire Clément, Secrétaire générale en charge de la communication.

A l’affiche de la saison 2014-2015, des pièces de théâtre, des one man shows, des spectacles pour enfants, de l’opéra, de la danse, de la musique, des comédiens connus, moins connus mais tout aussi talentueux : Sandrine Bonnaire, Robin Renucci, Christophe Alévêque… « la distraction au service la réflexion ».

Théâtre d’Auxerre – 54 rue Joubert – 89000 AUXERRE – tél. : 03 86 72 24 24 – accueil@auxerreletheatre – possibilité d’abonnements.

Bill Cooper

Organiser un événement international dans sa ville

C’est le sujet qui sera abordé les 13 et 14 novembre prochain lors du City Events à Paris. Les organisateurs de ces grands évènements, les agences conseils en organisation et recherche de sponsors mais aussi les villes et certains membres de gouvernements participeront à cette conférence.

« Après avoir participé à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Vancouver en 2010, nous avons, avec quelques collègues, décidé de valoriser notre expérience en créant l’agence TwentyTen. Notre perspective est d’élever le potentiel du sport, de la culture et du vivre ensemble à travers la construction de stratégies mutualisées et de partenariats. Nous devons apporter innovation, créativité pour imaginer des opportunités en matière de marketing et ainsi accroître le potentiel pour les sponsors » nous explique Bill Cooper, en charge des partenariats et des comptes clés du groupe.

Le challenge pour TwentyTen est de travailler conjointement avec les villes, les gouvernements et de maintenir des objectifs réalistes. Très souvent dans le processus de planification et dans les différentes étapes de l’organisation d’un grand évènement, nous demandons aux partenaires locaux de revoir et de modifier leurs objectifs. Le résultat est souvent un compromis et une réduction des objectifs initiaux. L’autre challenge est de respecter les délais et les budgets, mais les organisateurs d’évènements oublient souvent de se concentrer sur l’importance du devenir des sites. Ils sont si souvent  concentrés sur le succès de l’évènement qu’ils ne prêtent pas suffisamment attention à ce qui se passera pour les structures après l’évènement. A travers des conférences comme City Events, notre métier est de persuader les organisateurs et les villes de porter un intérêt crucial à l’importance du planning de l’après évènement.

Ces séminaires sont importants pour attirer l’attention des villes sur l’organisation et les investissements à prévoir pour organiser de grands évènements.

Des conférences comme City Events sont organisées un peu partout dans le monde mais plus précisément dans les villes qui ont en projet l’organisation d’un évènement à dimension internationale. Les conférences se sont par exemple beaucoup succédées lors de l’organisation des Jeux de Vancouver et de Londres.

Bill participera, la semaine suivante, à Londres à une conférence sur l’organisation d’un évènement Rugby. Les sujets abordés seront très similaires. Il assistera comme membre du Comité de Candidature de Vancouver dans le cadre de l’IRB (International Rugby Board) World Sevens event, série de tournois internationaux à 7.

Cathédrale de Sens

Cathédrale de Sens : un anniversaire de 850 ans !

31 semaines ont été nécessaires au montage de ce spectacle magique porté par la Communauté de communes du sénonais et confié à Spectaculaires, une entreprise rennaise dont le label créatif est ‘Allumeurs d’images’.  Vingt-six projections au total entre juin et septembre ont réunis quelques 70000 spectateurs enchantés par ces fresques historiques très réussies. Le spectacle dure à peine une demi-heure mais on en prend plein les yeux. Magnifiques tableaux en mouvements sur un fond sonore de contes et de musique classique minutieusement choisis.

Des retombées économiques intéressantes

« De nombreux commerces normalement fermés le vendredi ou samedi soir ont décidé d’ouvrir les soirs d’illuminations. De nombreux commerçants nous ont déjà indiqué une augmentation substantielle de leur chiffre d’affaires cet été et font le lien avec la mise en lumières. Une étude des retombées économiques est en cours, elle a été confiée aux étudiants de 3e année de l’Ecole de Gestion et de Commerce de Sens » nous a révélé le service communication de la Communauté de Communes du sénonais.

L’opération sera renouvelée de juin à septembre 2015 et 2016 puisque le marché a été signé pour 3 ans pour le plus grand bonheur des sénonais, une manière d’attirer les touristes et les noctambules locaux !