Sandra Rombi

Sandra Rombi, une jeune expatriée au pays des tulipes

Diplôme en poche en 2012, Sandra avait décidé depuis longtemps de partir à l’étranger. «Amoureuse des langues étrangères, elle parle anglais, espagnol et s’est essayée au chinois lors de son cursus à l’IUT d’Evry (91), l’envie de découvrir d’autres modes de vie la pousse à postuler à l’étranger dès la fin de sa scolarité à l’Ifag Auxerre. »

« J’ai passé un pacte avec mes parents, nous explique Sandra, je continuais mes études en France en alternance afin de mettre de côté quelques économies dans l’unique but de m’installer ensuite à l’étranger. » Sandra se retrouve rapidement avec un choix devant elle : partir en Chine travailler dans le secteur du luxe, un poste de trader en pétrochimie en Angleterre ou les Pays-Bas pour développer les ventes de Vermes un fabricant d’équipements en communication pour restauration (cartes, ardoises de menus…). Finalement elle choisira cette dernière opportunité, elle ne connaît pas les Pays-Bas, le challenge d’une nouvelle langue et la rencontre avec son futur patron à Paris la séduisent. En quelques jours, elle emménage  à Amsterdam.

« Il est très facile pour les expatriés de changer de travail en Hollande (malgré les 8.5 % de chômage) et encore plus pour les français. En effet, la majorité des transactions sont celles des entreprises françaises ou anglaises implantées aux Pays-Bas. Ici les firmes ont la culture du CDD, ce qui m’a permis, après une première expérience, de postuler dans une entreprise anglaise dans laquelle je m’occupe de répondre à des appels d’offre pour recruter des profils internationaux dans le secteur du nucléaire. Le cabinet pour lequel je travaille emploie 17 personnes dont 7 français, 5 anglais, 2 lituaniens et 3 hollandais, les échanges sont très riches grâce à la diversité des cultures et le travail s’effectue essentiellement en anglais même si j’ai souvent l’occasion de pratiquer le français avec mes clients » nous raconte cette jeune expatriée. Thomas Thor compte parmi ses clients des groupes comme Areva, EDF et EPR Finlande (European Presurise Reactor)… A l’heure où le nucléaire est beaucoup discuté en Europe et dans le monde, Sandra travaille essentiellement sur le plan de carénage visant à prolonger la vie des 58 réacteurs français et à démanteler les centrales nucléaires allemandes.

« La vie reste assez onéreuse en Hollande, nous avons beaucoup de taxes écologiques sur les pneus, sur le diesel afin qu’il devienne aussi cher que l’essence, sur  les barrages pour éviter l’inondation d’Amsterdam dont l’altitude est en dessous du niveau de la mer (350 €uros par an et par appartement)… Avoir une voiture est devenu tellement cher (90 % des véhicules sont des voitures de fonction) que beaucoup renoncent… Ce qui est très agréable est de se déplacer à vélo pour aller travailler (8.5 km pour Sandra), même si un vêtement de pluie est souvent nécessaire ! Le cabinet Thomas Thor offre à tous ses salariés une carte d’accès à une salle de sport et les services bimensuels d’un coach sportif afin que tous les collaborateurs se sentent bien dans leur peau. Ce qui est très différent par rapport à la France, c’est la manière de diriger : pas de management très hiérarchisé comme chez nous mais un management dit ‘plat’ où tous les employés sont considérés au même niveau que les supérieurs.» Pourtant Sandra a le sentiment que les néerlandais ne se mêlent pas beaucoup aux expatriés qu’ils considèrent comme une menace pour leur emploi. Et lorsque l’on demande à Sandra ce qui lui manque de son pays d’origine, elle nous répond : « ma famille et la gastronomie ! ». Sandra espère faire partie de l’implantation d’une filiale de son cabinet à Lyon en 2015 pour se rapprocher des siens et du soleil.