Café polyglotte

Le café polyglotte investit le CGR tous les jeudis à Auxerre

Créé voilà 30 ans en Belgique, il en existe dans de nombreuses capitales européennes et dans certaines grandes villes de France : Lille, Marseille, Paris, Calais, Dunkerque, Aix-en-Provence…

Le café polyglotte est né en 2007 à Auxerre à l’initiative de Philippe Renard alors jeune retraité. « J’ai souhaité donner de mon temps aux autres pour les aider à progresser. Le principe : un petit drapeau sur chaque table pour annoncer la langue parlée. Nous avons jusqu’à une trentaine de participants par soirée, rejoignant le café pour améliorer leur oral ou simplement pour pratiquer l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le russe, le grec ou encore le japonais. La participation est gratuite, professionnels, étudiants et professeurs sont les bienvenus » nous explique Philippe.

Une alternative intéressante pour compléter un cours magistral en situation concrète de conversation !

Tous les jeudis à partir de 17h30 au CGR – Reprise le jeudi 26 février 2015.

Contact : Philippe Renard – renard89@orange.fr – tél. : 03 86 41 01 66

Musée juif de Berlin

Visite au musée juif de Berlin

Une architecture en forme d’éclair et des espaces vides qui en disent plus long que des mots. Voilà comment je définirai ce musée dédié à la culture et à l’histoire de Juifs depuis le 9ème siècle. Bien sûr, une grande partie est dédiée à la deuxième guerre mondiale, des lettres de juifs enfermés dans des camps de concentration qui expliquent leur traitement à leurs familles, des lettres qui vous font froid dans le dos lorsque vous savez les traduire. L’architecte a également voulu que le visiteur ressente le mal-être des personnes enfermées en construisant le ‘jardin de l’exil et de l’émigration’ surplombé de 49 tours en béton dont le sol est légèrement en pente. Effet réussi ! On perd l’équilibre, on se retrouve désorienté. On peut également visiter la réplique d’une chambre à gaz et marcher sur 10000 disques d’acier représentant des visages de juifs morts pendant la shoah.

700 000 visiteurs par an

Un endroit chargé d’histoire, intéressant qui nous fait comprendre ce qu’ont vécu les juifs depuis la nuit des temps. Un peuple persécuté qui part en nombre aux Etats-unis dès 1933, suite à l’élection d’Adolf Hitler comme Président de l’Allemagne. Le Fürher interdisait aux personnes de confession juive de travailler. Bien souvent commerçants comme les créateurs du célèbre magasin Kadewe, ils ont du quitter l’Allemagne pour fuir la politique antisémite d’Hitler et pouvoir travailler pour vivre. Un musée composé d’une collection très riche d’objets d’art mais aussi de portraits comme celui d’Albert Einstein, l’histoire de la famille Levi Strauss partie faire fortune aux Etats-Unis.

Mur de Berlin

Berlin commémore le 9 novembre 1989

Un évènement pour l’Europe et pour le monde ! Nous nous souvenons tous de ce 9 novembre 1989, de ces scènes de liesse à la Porte de Brandebourg, un jour que l’Europe attendait depuis 28 ans, la chute du mur de la honte séparant Berlin Ouest de Berlin Est. Il avait été construit en une nuit, celle du 12 au 13 août 1961 pour couper la ville en deux sur 45 km et sur 120 km pour séparer le bloc soviétique du bloc occidental. Les berlinois s’étaient réveillés avec cette vision d’effroi. Deux murs infranchissables de 3.60 m de hauteur en béton et barbelés de chaque côté d’un no man’s land pour contrôler que d’éventuels berlinois de l’est n’essaient pas de passer à l’est. 600 chiens, 302 miradors et dispositifs d’alarme, 14 000 gardes qui n’hésitaient pas à tirer sur les fugitifs. Officiellement, 79 personnes ont donné leur vie entre 1961 et 1989 en voulant échapper au régime soviétique et rejoindre leurs familles. Les berlinois vivaient dans la peur de la STASI (Ministère de la sécurité d’Etat) qui était le service de police politique, de renseignements, d’espionnage et de contre-espionnage de la République démocratique allemande. La STASI détenait plusieurs millions de dossiers sur chacun d’entre eux. Seulement deux points de passage ultra contrôlés pour traverser le rideau de fer : Checkpoint Charlie (notre photo) et un autre près de la gare Friedrichstrasse. Pas question qu’une famille entière ne passe le point de contrôle, la condition était d’être seul et de rentrer le soir même. Toutes sortes de stratagèmes étaient imaginés pour cacher un enfant dans des bagages sur le toit d’une voiture, ou encore dans un panier de courses.

Berlin, haut lieu du tourisme européen

Des vestiges du mur ont été conservés sur 1.3 km où des artistes du monde entier sont venus s’exprimer en peintures et en poèmes. Aujourd’hui, 2 rangées de pavés traversent Berlin en lieu et place du mur. Les touristes se font photographier à Checkpoint Charlie aux côtés de faux militaires. Et curieusement, les allemands habitant Berlin Est n’ont pas déménagé à l’ouest et inversement. Chacun est resté vivre dans son quartier. C’est une ville moderne de 4 millions d’habitants où la vie est douce. Elle accueille de nombreux étudiants et abrite 166 musées, 142 bibliothèques et 60 théâtres.

bannière Sial

Anniversaire : le SIAL fête ses 50 ans

C’est à Paris, en 1964, qu’il a vu le jour et comme chaque année paire, le SIAL (Salon International de l’Agroalimentaire) invite les professionnels de l’alimentation à se retrouver au Parc des expositions de Paris-nord Villepinte. Cette année, ce salon, mondialement connu et décliné à Shanghai, Montréal, Toronto, São Paulo, Abu Dhabi ou encore à Manille, attend 150000 visiteurs, 6300 exposants venus de 200 pays, et présentera 1700 produits innovants et 250 conférences, tout cela en 5 jours, du 19 au 23 octobre prochain. C’est le plus grand salon de l’innovation agroalimentaire du monde.

Des produits pour tous les goûts

Du vin, de l’épicerie fine, des industriels de l’agroalimentaire, des produits bio ou issus du commerce équitable, chacun peut y trouver son bonheur. « 7 milliards d’individus et 9 milliards à l’horizon 2050. Tout le monde devra pouvoir manger et y trouver du plaisir. Au-delà des tensions politiques et économiques, le monde alimentaire est plus que jamais un espace d’échanges universel. Partout dans le monde, des professionnels de l’agroalimentaire imaginent et construisent notre destin alimentaire. » nous précise le Directeur du SIAL Group, Nicolas Trentesaux.

Un salon pour développer sa notoriété

« Nous exposons au Sial de Paris depuis 10 ans, résidants en Afrique du sud, nous sommes éloignés de tous nos clients qui viennent essentiellement d’Amérique du nord et du sud, d’Europe et de l’est. C’est un endroit stratégique de rencontres. Cette année encore, nous espérons rencontrer de nouveaux clients potentiels et renforcer nos liens avec nos clients actuels. Nous espérons surtout développer nos ventes en Europe, où elles sont encore limitées. Nous avons construit une nouvelle usine l’année passée et aimerions développer un partenariat en Europe pour notre gamme de thés concentré sur le Rooibos, produit originaire de l’Afrique du sud naturel et sans caféine » nous explique Flora James, de la société CAPE HERB SPICE, productrice de thés et basée au Cap.

Les visiteurs pourront assister à des démonstrations culinaires et se rendre sur les stands des innovations alimentaires. A l’heure où le monde de l’alimentaire se demande comment l’agriculture va bien pouvoir nourrir 9 milliards d’individus, l’occasion est venue de découvrir ce qui pourra remplacer la viande, notre principal apport de protéines. Peut-être l’occasion de déguster quelques insectes, notre nourriture de demain ?

Sandra Rombi

Sandra Rombi, une jeune expatriée au pays des tulipes

Diplôme en poche en 2012, Sandra avait décidé depuis longtemps de partir à l’étranger. «Amoureuse des langues étrangères, elle parle anglais, espagnol et s’est essayée au chinois lors de son cursus à l’IUT d’Evry (91), l’envie de découvrir d’autres modes de vie la pousse à postuler à l’étranger dès la fin de sa scolarité à l’Ifag Auxerre. »

« J’ai passé un pacte avec mes parents, nous explique Sandra, je continuais mes études en France en alternance afin de mettre de côté quelques économies dans l’unique but de m’installer ensuite à l’étranger. » Sandra se retrouve rapidement avec un choix devant elle : partir en Chine travailler dans le secteur du luxe, un poste de trader en pétrochimie en Angleterre ou les Pays-Bas pour développer les ventes de Vermes un fabricant d’équipements en communication pour restauration (cartes, ardoises de menus…). Finalement elle choisira cette dernière opportunité, elle ne connaît pas les Pays-Bas, le challenge d’une nouvelle langue et la rencontre avec son futur patron à Paris la séduisent. En quelques jours, elle emménage  à Amsterdam.

« Il est très facile pour les expatriés de changer de travail en Hollande (malgré les 8.5 % de chômage) et encore plus pour les français. En effet, la majorité des transactions sont celles des entreprises françaises ou anglaises implantées aux Pays-Bas. Ici les firmes ont la culture du CDD, ce qui m’a permis, après une première expérience, de postuler dans une entreprise anglaise dans laquelle je m’occupe de répondre à des appels d’offre pour recruter des profils internationaux dans le secteur du nucléaire. Le cabinet pour lequel je travaille emploie 17 personnes dont 7 français, 5 anglais, 2 lituaniens et 3 hollandais, les échanges sont très riches grâce à la diversité des cultures et le travail s’effectue essentiellement en anglais même si j’ai souvent l’occasion de pratiquer le français avec mes clients » nous raconte cette jeune expatriée. Thomas Thor compte parmi ses clients des groupes comme Areva, EDF et EPR Finlande (European Presurise Reactor)… A l’heure où le nucléaire est beaucoup discuté en Europe et dans le monde, Sandra travaille essentiellement sur le plan de carénage visant à prolonger la vie des 58 réacteurs français et à démanteler les centrales nucléaires allemandes.

« La vie reste assez onéreuse en Hollande, nous avons beaucoup de taxes écologiques sur les pneus, sur le diesel afin qu’il devienne aussi cher que l’essence, sur  les barrages pour éviter l’inondation d’Amsterdam dont l’altitude est en dessous du niveau de la mer (350 €uros par an et par appartement)… Avoir une voiture est devenu tellement cher (90 % des véhicules sont des voitures de fonction) que beaucoup renoncent… Ce qui est très agréable est de se déplacer à vélo pour aller travailler (8.5 km pour Sandra), même si un vêtement de pluie est souvent nécessaire ! Le cabinet Thomas Thor offre à tous ses salariés une carte d’accès à une salle de sport et les services bimensuels d’un coach sportif afin que tous les collaborateurs se sentent bien dans leur peau. Ce qui est très différent par rapport à la France, c’est la manière de diriger : pas de management très hiérarchisé comme chez nous mais un management dit ‘plat’ où tous les employés sont considérés au même niveau que les supérieurs.» Pourtant Sandra a le sentiment que les néerlandais ne se mêlent pas beaucoup aux expatriés qu’ils considèrent comme une menace pour leur emploi. Et lorsque l’on demande à Sandra ce qui lui manque de son pays d’origine, elle nous répond : « ma famille et la gastronomie ! ». Sandra espère faire partie de l’implantation d’une filiale de son cabinet à Lyon en 2015 pour se rapprocher des siens et du soleil.

Chaos sur Ottawa

Incroyable ce que ce grand et paisible pays a vécu le 22 octobre dernier, éloigné en apparence des tumultes occidentaux.  Un état où règne habituellement le calme, la sérénité, certains diront même « un havre de paix où jamais rien ne se passe ». Et pourtant, depuis que le pays s’est engagé dans la guerre en Afghanistan, il connaît des tentatives d’attaques comme l’attentat raté en 2013 contre le train Toronto – New York, heureusement démantelé avant une catastrophe. Le Parlement, haut lieu symbolique de la capitale canadienne, a fait l’objet d’une attaque inattendue. Michael Zehaf-Bibeau (né Michael Joseph Hall), jeune québécois converti à l’islam, a ouvert le feu au nom de la guerre sainte syrienne qu’il voulait rejoindre. Ce « loup solitaire », comme l’appellent les québécois,  était venu dans la capitale récupérer son passeport confisqué voilà quelques mois. Malheureusement, il ne faisait pas partie des 93 suspects radicalisés et surveillés au Canada.

Le centre d’Ottawa bouclé autour du Parlement

« Il était environ 10 heures du matin, je regardais le journal télévisé au travail et il a été interrompu brusquement par la fusillade devant le mémorial canadien de la guerre 14-18 tout près du Parlement. J’ai tout de suite pensé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste comme celle qui avait eu lieu deux jours plus tôt près de Montréal. Mon bureau, au gouvernement fédéral, est à 15 minutes de là. La situation était tellement grave que toutes les serrures se sont bloquées et les portes se sont fermées à l’extérieur. Les visiteurs n’ont plus été autorisés à entrer tout le reste de la semaine. A 15 heures, on nous a annoncé que l’alerte était levée et j’ai pu rentrer chez moi à une heure normale, ceci n’a pas été le cas des personnes qui travaillaient tout proche du Parlement et qui ont du attendre 21 ou 22 heures pour pouvoir quitter leur bureau. Cette attaque a créé une sorte de psychose, nous avons tous peur d’un nouvel acte terroriste » nous explique celle que nous appellerons Kate pour des soucis de discrétion quant à son poste.

Quelles lois pour lutter contre le terrorisme

Même si le Canada paraît avoir été surpris par ces attentats, le code criminel canadien, contrairement aux lois françaises, permet d’emprisonner un individu dès lors qu’il est soupçonné d’organisation d’attentats. Au nom de la liberté individuelle, le Canada refuse de devenir une forteresse. Les idéaux pourraient-ils amener le pays à devenir une base arrière du terrorisme ?

Depuis les deux tragédies des 20 et 22 octobre dernier, le gouvernement canadien travaille sur de nouvelles mesures anti-terroristes plus efficaces.

Notting Hill à l'heure jamaïcaine

Notting Hill à l’heure jamaïcaine

Quartier bouclé, police britannique prête à intervenir, les rues de Notting Hill adoptent les couleurs rasta (vert, jaune, rouge) chaque année fin août pour le carnaval caribéen. Cette immense manifestation se déroule sur 3 jours et symbolise le caractère multiracial et multiculturel de la ville.

Des milliers de gens dans les rues venues d’Angleterre mais également du reste de l’Europe pour la plupart se réunissent pour une gigantesque fête digne de Rio de Janeiro. Des défilés en tenue brésilienne, une centaine de camions transportant d’énormes sonos battent au rythme d’orchestres steel –bands, de musique calypso, reggae…, et un public déchaîné sont les principaux ingrédients du plus grand carnaval de rue d’Europe. Malgré une pluie qui n’a cessé d’accompagner les carnavaliers lors du défilé principal du lundi 25 août, la fête a battu son plein oubliant les intempéries si habituels dans la cité de Shakespeare. Les différents groupes de danseurs, très motivés, sont notés par un jury sur la qualité des leurs prestations et de leurs costumes. « C’est dépaysant ce mélange de musiques d’Amérique centrale, de populations du monde entier, cette farandole de costumes colorés, c’est un vrai grand carnaval comme on l’imagine à Rio. J’y reviens chaque année depuis 5 ans pour le son, la bonne humeur et la danse » nous indique Jeanne une touriste française. D’autres viennent par curiosité mais repartent rapidement à cause des bousculades.

Un carnaval créé dans les années 60 à Londres en réponse aux tensions entre les différentes communautés immigrantes

C’est avec l’arrivée massive d’immigrés noirs caribéens et majoritairement de Trinidad que cet évènement a vu le jour. A l’époque, le quartier de Notting Hill, situé à l’ouest de Londres, était essentiellement peuplé d’immigrés d’Amérique centrale. Le carnaval a été initié par la ville de Londres pour répondre aux tensions entre les différentes communautés immigrantes. Notting Hill est aujourd’hui devenu un quartier riche à la mode et représenté par la culture ‘alternative’. Il a été également le lieu de tournage du célèbre film ‘Coup de foudre à Notting Hill’ dont les principaux acteurs sont le duo glamour Julia Roberts et Hugh Grant. Grâce à cette notoriété internationale, le quartier est devenu un haut lieu touristique où de nombreux antiquaires se sont installés.

Quartier de docks de Londres

L’étonnant quartier des docks de Londres

Situé à l’est de Londres, l’endroit fut prospère grâce au commerce maritime jusqu’à sa fermeture en 1970 pour être délocalisé plus à l’ouest à quelques encablures. S’étalant sur 2200 hectares de part et d’autre de la Tamise, c’est le plus grand chantier de régénération urbaine d’Europe. Après dépollution, consolidation des berges et création de nouveaux moyens de transport (bateaux-bus et métro léger), la ville de Londres a souhaité créer de nouveaux espaces de loisirs en conservant l’archéologie industrialo-portuaire (passerelles, grues, ponts, bittes d’amarrage…). Le résultat est bluffant ! 20000 nouveaux logements, 8000 logements sociaux, 70000 nouveaux emplois (dont un quart occupés par des résidents), des restaurants, des pubs, des musées, théâtres…

« Il n’a pas été facile de trouver ces docks et la découverte n’en est que plus savoureuse ! Nous avons cru ne jamais pouvoir y accéder ! Nous sommes littéralement transportés dans une autre époque, on circule à pied dans des ruelles et l’on découvre un bateau pirate dans un bassin à flots, un café tenu par des français au fond d’une impasse, le Shakespeare’s Globe Theater, des objets d’art sur les quais… Le lieu est magnifique, j’adore cette architecture ! » nous confie Monique, elle-même touriste française.

Les puces de Londres

Camden Lock ou le faubourg le plus coloré de Londres

C’est le plus grand marché aux puces d’Europe : des boutiques aux façades déjantées proposent des enseignes colorées en relief, des échoppes servent des cuisines éclectiques : indiennes, thaïlandaises, brésiliennes, mexicaines… ouvertes sur la rue où chacun peut déjeuner à sa guise admirant le canal ou installé sur d’anciens sièges de mobylettes pour le moins originaux. « Le quartier bondé est cosmopolite, les londoniens aimables, avenants, ce qui m’a amusée : déjeuner assise sur une selle de mobylette, jouer du piano en pleine rue et les bonnes affaires que j’ai pu débusquer » nous raconte Maele 14 ans en weekend dans la cité londonienne. Quant à son petit frère Gabin : « le marché est impressionnant par sa grandeur, les façades originales des boutiques et il est très amusant de négocier les prix».

Discrètement cité dans les guides touristiques

Cet endroit typique nous a été vivement recommandé par des guides avertis fins connaisseurs de Londres sans lesquels nous ne nous y serions peut-être pas aventurés. Et cela aurait été vraiment dommage !

Des affaires pour tous les goûts, du neuf, de l’occasion, des friperies, des disquaires, des boutiques punky ou gothiques, du prêt-à-porter, des accessoires, de l’artisanat dans un hall en briques, des cantines exotiques, des meubles et brocantes dans des écuries reconverties et également un immense bar espagnol dans lequel on peut boire et danser… dépaysement assuré au point de faire tourner les têtes ! Mieux vaut prévoir un porte-monnaie bien garni en prévision des multiples tentations…

Autrefois Candem Lock était un site industriel du nord de Londres, ce quartier ne cesse de se développer depuis les années 70 pour attirer de plus en plus de jeunes londoniens et de touristes 7 jours sur 7. L’ambition future et écologique des commerçants : s’approvisionner par bateau grâce au canal qui traverse le quartier.

Philippe Clert

De la fête à la réalité

Employé chez OPI à Auxerre directement après des études de productique, Philippe Clert est rapidement parti en mission à l’étranger pour les groupes Renault et PSA. C’est lors d’une première mission à Curitiba (sud du Brésil) en 1998 qu’il découvre cet immense état, puis accepte en 2001 d’y retourner pour 3 mois, il y est définitivement resté ! Il travaille aujourd’hui pour le groupe PSA à Resende dans l’état de Rio de Janeiro.

Le Brésil est un pays en plein développement économique, beaucoup de nos usines notamment dans le secteur automobile s’y sont installées pour délocaliser leur production. Même si nous avons des images d’un peuple accueillant, de soleil, de chaleur, de fête, d’immensité et de diversité culturelle, le Brésil n’est pourtant pas si paradisiaque que nous aimerions le croire.

En Europe, nous avons pu suivre l’étendue des travaux de réalisation des infrastructures qui accueilleraient la coupe du monde de football en espérant une belle opportunité pour ce pays émergeant. Malheureusement, nous avons été très influencés par ce que nous montraient les médias. Nous avons eu connaissance de toutes les protestations des brésiliens à cause des problèmes d’infrastructures et d’argent lié à leur financement, également une forte augmentation de tous les coûts des transports publics. Pourtant, la rapidité d’exécution des travaux a engendré des accidents mortels sur les chantiers, les entreprises bâtisseuses ont été victimes de la corruption et n’ont pas encaissé le paiement des travaux…

« Cette opération a été un vaste gouffre financier, et depuis, son activité économique est en chute libre. Le peuple brésilien est traumatisé par tous les sacrifices financiers qu’il a du supporter, certaines infrastructures ne sont pas encore achevées et d’autres non commencées, les budgets alloués ont complètement explosé de plusieurs millions de dollars.  Pour prendre l’exemple des lignes de chemin de fer, les ouvrages d’art comme les ponts et les tunnels ont bien été réalisés. Malheureusement la pose des rails a pris du retard et les lignes ne peuvent pour l’instant pas fonctionner. Une partie de l’œuvre est restée au niveau du projet.» souligne Philippe. Cette anecdote, vue de France, peut faire sourire mais les brésiliens sont excédés par l’accumulation des incompétences de leur pays.

Pour ajouter à leur colère, les places de foot vendues en France à 97 €uros étaient revendues à 1000 €uros au marché noir. Une frustration de plus pour le peuple organisateur !

L’état a accordé des après-midis fériés aux entreprises pour que les brésiliens puissent suivre leur équipe et des journées entières pour les villes dans lesquelles étaient joués les matchs. Les écoles publiques ont été fermées pendant toute la durée de la coupe du monde ainsi que certaines usines.

Les retombées économiques escomptées ne sont pas au rendez-vous : pour exemples la compagnie de taxis de Curitiba annonce une baisse d’environ 40 % de son chiffre d’affaires durant la coupe du monde, les agences de tourisme dans cette même ville sont en négatif de d’environ 20 %, – 28 % pour l’industrie automobile, et des boutiques vident de clients…

L’après coupe du monde fut un retour brutal à la réalité : démission du sélectionneur de l’équipe du Brésil, un gouvernement en baisse dans les sondages… une déroute qui va être longue à absorber.

Tout comme la Pan American (JO des pays d’Amérique du Canada jusqu‘à l’Argentine) organisée en 2012, les Jeux Olympiques de 2016 ne réutiliseront malheureusement pas les infrastructures construites à l’occasion de la coupe du monde puisqu’ils se dérouleront exclusivement à Rio. « Des milliers de voitures de police, de bus pour le transport des athlètes… sont stockés depuis 2012 sur des parkings en attendant d’être détruits. Le village des athlètes est en ruines, il a été vendu à de riches propriétaires pour en faire des appartements reloués à prix fort » indique Philippe. Pour la petite histoire, certains stades ont été construits dans des villes où aucune équipe de foot n’est capable de les remplir.

Bilan : les entreprises mandatées pour effectuer les travaux colossaux des infrastructures doivent aujourd’hui terminer les travaux entamés pourtant l’état n’a plus d’argent pour financer.

Le peuple ne s’est pas révolté, aujourd’hui, il attend patiemment de connaître le dénouement de l’histoire.

Bill Cooper

Organiser un événement international dans sa ville

C’est le sujet qui sera abordé les 13 et 14 novembre prochain lors du City Events à Paris. Les organisateurs de ces grands évènements, les agences conseils en organisation et recherche de sponsors mais aussi les villes et certains membres de gouvernements participeront à cette conférence.

« Après avoir participé à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Vancouver en 2010, nous avons, avec quelques collègues, décidé de valoriser notre expérience en créant l’agence TwentyTen. Notre perspective est d’élever le potentiel du sport, de la culture et du vivre ensemble à travers la construction de stratégies mutualisées et de partenariats. Nous devons apporter innovation, créativité pour imaginer des opportunités en matière de marketing et ainsi accroître le potentiel pour les sponsors » nous explique Bill Cooper, en charge des partenariats et des comptes clés du groupe.

Le challenge pour TwentyTen est de travailler conjointement avec les villes, les gouvernements et de maintenir des objectifs réalistes. Très souvent dans le processus de planification et dans les différentes étapes de l’organisation d’un grand évènement, nous demandons aux partenaires locaux de revoir et de modifier leurs objectifs. Le résultat est souvent un compromis et une réduction des objectifs initiaux. L’autre challenge est de respecter les délais et les budgets, mais les organisateurs d’évènements oublient souvent de se concentrer sur l’importance du devenir des sites. Ils sont si souvent  concentrés sur le succès de l’évènement qu’ils ne prêtent pas suffisamment attention à ce qui se passera pour les structures après l’évènement. A travers des conférences comme City Events, notre métier est de persuader les organisateurs et les villes de porter un intérêt crucial à l’importance du planning de l’après évènement.

Ces séminaires sont importants pour attirer l’attention des villes sur l’organisation et les investissements à prévoir pour organiser de grands évènements.

Des conférences comme City Events sont organisées un peu partout dans le monde mais plus précisément dans les villes qui ont en projet l’organisation d’un évènement à dimension internationale. Les conférences se sont par exemple beaucoup succédées lors de l’organisation des Jeux de Vancouver et de Londres.

Bill participera, la semaine suivante, à Londres à une conférence sur l’organisation d’un évènement Rugby. Les sujets abordés seront très similaires. Il assistera comme membre du Comité de Candidature de Vancouver dans le cadre de l’IRB (International Rugby Board) World Sevens event, série de tournois internationaux à 7.