20171003_165751

Alternance = silence, on tourne !

25 apprentis face aux caméras et 9 films de 30 secondes, réalisés dans les locaux du Pole Formation d’Auxerre, pour attirer quelques 259 élèves en alternance sur des postes vacants dans les industries de l’Yonne et de la Nièvre.

Chaudronnerie-soudure, maintenance industrielle, conception industrielle, électrotechnique, génie industriel et mécanique, informatique, prévention-qualité-sécurité-environnement, production industrielle ou encore usinage industriel, le Pôle formation 58-89 forme des jeunes dans l’Yonne et la Nièvre à ces métiers en alternance, du CAP (Certificat d’Aptitudes Professionnelles) au diplôme d’ingénieur.

‘Promouvoir l’industrie de façon ludique et donner envie aux jeunes d’intégrer des postes dans l’industrie est l’ambition de ces vidéos’ nous explique Véronique Riguet, directrice déléguée du Pôle formation 58-89. ‘Aujourd’hui, un mois après la rentrée scolaire, ce sont encore 259 postes qui cherchent preneurs. L’industrie souffre d’une image ancienne que nous nous efforçons de moderniser. Ces métiers ont considérablement changé, on utilise aujourd’hui beaucoup le numérique. Les méthodes pédagogiques employées sont innovantes et dynamiques. Pourtant ce secteur d’activité comme les territoires de l’Yonne et de la Nièvre manquent cruellement d’attractivité’ poursuit Véronique.

L’alternance, un vrai challenge scolaire et professionnel

Pour rappel, le taux d’insertion professionnelle est de 90 % et le taux de réussite aux examens est excellent. ‘L’alternance est aujourd’hui une voie d’excellence qui demande beaucoup d’efforts de la part des élèves devant mener de front vie scolaire et vie professionnelle, un vrai challenge qui n’est plus celui d’autrefois où l’on envoyait en apprentissage celui qui ne pouvait suivre une scolarité traditionnelle’ insiste la directrice du Pôle formation.

Ces mini-films seront utilisés comme outil de promotion sur les salons et dans les établissements scolaires, ils seront bientôt visibles sur le site internet du Pôle formation 58-89, la chaîne Youtube du Pôle, les réseaux sociaux et également dans les cinémas des deux départements.

Sur les photos : des élèves de L’ITII Bourgogne (formation d’Ingénieur), de CAP chaudronnerie, de L’IFAG Auxerre-Bourgogne ou encore issus de Licence Informatique.

Article paru le 6 novembre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Alain Carey, fondateur de l'entreprise Global Business Incorporated à Phoenix en Arizona

S’installer et travailler aux Etats-Unis, pourquoi pas ?

Le rêve américain inspire encore beaucoup les français, plusieurs entreprises icaunaises étudient actuellement des projets d’implantation outre atlantique.

Voilà 44 ans qu’Alain Carey vit aux Etats-Unis. Ce français d’origine est d’abord parti y suivre ses études puis a décidé de s’y installer définitivement. Il connaît parfaitement le tissu économique, les grandes disparités entre tous les états pour les avoir parcourus à de nombreuses reprises. Il comprend les subtilités de la société américaine. ‘Il faut comparer les Etats-Unis à l’Europe et non à un seul pays. Les USA sont immenses, on peut les comparer à un iceberg dont on ne voit que le dessus’ analyse cet américain d’adoption. ‘L’Yonne ressemble un peu à l’Arizona en matière économique : les entreprises et les emplois ne sont pas concentrés dans ce département mais plutôt sur Paris, un point commun avec l’Arizona puisque la Californie, sa voisine, attire beaucoup plus les créateurs. Pourtant la fiscalité y est 30 % plus élevée et le salaire moyen de la Silicon Valley est de 38.68 USD contre 26.75 USD en Arizona (et 31.43 USD à New York). Ce qui veut dire qu’une société qui s’installe en Arizona peut générer entre 30 et 50 % de bénéfices supplémentaires’ précise Alain. ‘D’après les experts, l’Arizona sera d’ici 5 à 10 ans, l’un des premiers états américains, il est important de sauter dans le train maintenant pendant la croissance. Plus de cent entreprises californiennes ont en cours un dossier de délocalisation’ insiste le chef d’entreprise.

L’Yonne regorge de pépites

Beaucoup de compétences innovantes sont installées dans l’Yonne et Alain Carey est venu spécialement rencontrer quelques TPE et PME afin de les conseiller dans leur développement aux USA. (certaines partiront prochainement en voyage d’étude afin de comprendre le marché et adapter leur offre). Il dirige à Phoenix une agence d’accompagnement à l’installation : ‘les grandes entreprises ont déjà leurs propres services de développement alors que les autres compagnies, petites ou moyennes, ont peu de moyens pour s’installer à l’étranger. Nous évaluons dans un premier temps, le marché potentiel et dans un deuxième temps, nous proposons une stratégie d’implantation en fonction du marché potentiel. Notre point fort est notre immersion dans la culture et dans la vie économique américaine que nous connaissons parfaitement grâce à notre longue expérience, il est, par exemple, difficile pour les institutionnels de couvrir un pays aussi vaste en tous sens. Les américains privilégient le service à la qualité : la réactivité et les délais de livraison courts quitte à payer plus cher. La France représente pour eux la créativité, les solutions innovantes et la technologie de pointe. Mais tous les types d’activités y compris l’artisanat sont les bienvenus à condition de s’implanter sur le territoire américain au plus près de son marché pour être plus compétitif. Le français qui choisit l’aventure de l’expatriation doit être très motivé’ souligne le chef d’entreprise.

En quelques chiffres

88 % des startups françaises présentes au CES (entendez Consumer Electronics Show) de Las Vegas en 2016 avaient le projet d’installer leur société aux Etats-Unis et seulement 11 % ont réussi leur pari. Les raisons principales de leur échec sont souvent liées à un manque de préparation, de fonds et à l’inadaptation de leurs produits ou services. Enfin, les Etats-Unis sont dix-sept fois plus grands que la France, ce qui implique des coûts très élevés en matière de démarchage commercial et de transport.

L’état d’Arizona a mis en place un vrai programme de développement notamment financier, de mise à disposition de bureaux et d’entrepôts, et construit des villes entières pour les nouveaux arrivants.

 Paru le 30 octobre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne France-Comté.

Florent Jeannequin, producteur de cornichons à Chemilly-sur-Yonne (89)

Maison Marc : les derniers gardiens du cornichon

La Maison Marc cultive 15 hectares de cornichons et récolte 50 tonnes de ce condiment chaque année.

Fins, extra-fins, aigre-doux ou Malossol, les cornichons de la Maison Marc (clin d’œil au prénom du grand-père), sont les seuls cucurbitales français à être produits, mis en bocaux et commercialisés en France. ‘Nous sommes agriculteurs de père en fils, avant moi, c’était mon père qui s’était lancé dans ce type de culture. Nous avons fourni pendant longtemps la conserverie Amora-Maille à Appoigny (89). Puis l’entreprise a fermé, concurrencée par des productions asiatiques, ainsi nous avons décidé voilà 5 ans de mettre en bocaux sur le site de notre ferme à Chemilly-sur-Yonne’ nous explique Florent Jeannequin, le père.

Les cornichons sont semés entre le 15 et le 20 mai, et sont ramassés 60 jours plus tard. Une culture raisonnée sans aucun pesticide ni herbicide. La cueillette dure elle aussi 60 jours pour se terminer vers le 10 septembre. ‘Nous avons récolté avec trois semaines d’avance cette année grâce à une météo des plus favorables’ précise Florent. 50 tonnes de cornichons glanés sur 15 hectares de champs par une quarantaine de saisonniers soit 200 000 bocaux de 250 grammes et 1 000 seaux de 3 kilogrammes pour les restaurateurs.

Une distribution sur tout le territoire national

Déclinés en plusieurs calibres et parfums, recette classique à l’estragon et à la moutarde, aigre-doux épicés grâce à du piment d’oiseau ou Malossol légèrement vinaigré et sucré, les cornichons se retrouvent sur les tables des restaurateurs, en épiceries fines, chez les fromagers et même à l’Elysée, soit plus de 400 points de vente. La Maison Marc a fait le choix d’un mets d’exception qu’elle ne souhaite pas retrouver en grande distribution. Pas de boutique sur l’exploitation mais les produits sont en vente chez leurs voisins les Festins de Bourgogne et le Borvo à Chemilly-sur-Yonne.

Maison Marc : www.maisonmarc.fr – téléphone : 03 86 47 36 10

received_10156100704839415 (2)

Reha, musicien cubain, tourne un clip dans l’Yonne

Rythme afro-américain, jazz, variété ou encore musique classique, Reha de son vrai nom Raùl Enrique Hernandez Alvarez batteur et percussionniste, est aussi auteur compositeur et interprète. Amoureux de  la France où il vit depuis de quelques années, il a choisi récemment de s’installer à Auxerre. Né à la Havane, il est entré à douze ans dans le groupe musical ‘Menique’. Il a d’abord joué dans les théâtres nationaux avant de participer à des festivals en Amérique centrale (Jamaïque, Barbados, Panama, Curaçoa, Mexique) puis en Europe (France, Espagne, Royaume Uni) avec les plus grands : Philippe Lavil, Bernard Lavilliers, Victor Lazlo, Lou Bega, Dany Brillant et bien d’autres.

Ses influences : un mélange de rythmes afro-cubains affiné au fil de ses voyages et rencontres pour donner naissance au groove alternatif cubain dont il a enregistré quelques titres sur son album ‘Sentimientos y Grietas’. Cet album est disponible en ligne sur les principales plateformes du monde.

Une grande expérience de la scène permet au Reha live Band de proposer un spectacle aux accents cubains qu’il adapte selon le type d’événement. A l’honneur durant ses représentations le Cha-cha-cha, le Son Montuna, la Guajira, l’Afro, La Comparza, la Rumba cubana… associés aux styles rock, hip-hop et électro.

Silence, on tourne !

C’est porté par l’agence Odace que préside Cloélia Beltramelli que le tournage du clip ‘Tres al amancer’ a pu avoir lieu fin septembre en local. ‘L’objectif de l’association est de développer les échanges internationaux à travers l’art et la culture. Ces histoires de croisées des chemins sont à chaque fois une découverte, une ouverture d’esprit à l’international, une richesse dans la mixité’ nous explique Cloélia.

‘Tourner un clip dans l’Yonne avec un artiste cubain, est une chance de mettre en valeur notre patrimoine. La France et Cuba ont deux cultures différentes mais se rapprochent par l’amour des belles bâtisses en pierre, les constructions en matériaux nobles. Une partie du clip a donc pour fond le village de Noyers-sur-Serein. Nous avons souhaité faire appel à des entreprises locales comme Film Studio Morgan basé à Sens pour tourner le clip de Reha, une manière de montrer notre savoir-faire icaunais’ poursuit Cloélia. Des artistes internationaux se sont joints à Reha pour participer à ce projet.

Le clip devrait sortir courant novembre en France.

Découvrir l’album en ligne

http://reha.believeband.com/

https://itunes.apple.com/fr/album/sentimientos-y-grietas/id263613071

https://play.google.com/store/music/artist/Reha?id=A3e7eaarda7ticvrbqbsnxj6cem

Liens Facebook

https://www.facebook.com/rehamusicien

https://www.facebook.com/rehamusica

Pascal et Christel Leroux, fromagers affineurs à Brion dans l'Yonne.

Soumaintrain : la passion de la famille Leroux

25 ans que les producteurs de ce fromage de caractère aux arômes délicats réclamaient une appellation pour protéger cette fabrication régionale.

Un produit oublié puis retravaillé dans les années 1970 par deux fromageries fermières puis 4. C’est Monsieur Leroux père qui a d’abord décidé de le faire connaître nationalement en le commercialisant les jeudis sur le marché de Rungis et qui a convaincu le groupement de déposer un dossier d’appellation. Deux fromageries laitières ont ensuite tenté la même opération, et voilà comment les deux dossiers sont restés bloqués des années par l’administration. Cinq années plus tard, en 2016, et après le rapprochement du groupement fermier et des deux fromageries, le Soumaintrain obtient enfin l’Indication Géographique Protégée. ‘C’est une belle reconnaissance pour la profession, ce label nous protège et empêche certains pays de copier notre savoir-faire’ indique Pascal Leroux, propriétaire et gérant de la fromagerie Leroux à l’origine du projet.

Un cahier des charges très précis

Les vaches laitières doivent être élevées sur un territoire délimité aux confins des départements de l’Aube, la Côte d’Or et l’Yonne, et séjourner au moins cinq mois par an dans les pâturages. Leur nombre à l’hectare est limité. Le lait est ensuite emprésuré puis le caillé moulé dans des formes cylindriques. L’affineur intervient à partir du huitième jour, il ramasse les fromages frais chez les fermiers puis les transfère en chambres d’affinage à une température bien précise et à un taux d’humidité important. Les Soumaintrain sont lavés et retournés une fois par semaine pendant quatre semaines. ‘Chaque affineur produit un fromage avec un goût différent, le résultat est très étonnant. Nous affinons environ mille Soumaintrain par semaine et allons devoir augmenter les quantités tant la demande est croissante depuis l’agrément ’IGP’ nous confie Pascal. Trois litres de lait entier sont nécessaires à la fabrication d’un seul de ces fromages dorés à pâte molle et à croûte lavée. Le Soumaintrain de la maison Leroux a remporté la Médaille d’Argent au 20ème concours régional des Produits Laitiers Fermiers de l’Yonne à Nuits-Saint-Georges en mai dernier. Il est présenté sur les étals des marchés d’Auxerre, de Sens, de Migennes, de Joigny et de Villeneuve-sur-Yonne, sur les bonnes tables du locales, dans certains supermarchés et s’envole au-delà de nos frontières via le marché de Rungis.

Article paru le 2 octobre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Vianney et Alexis Madelin

Brasserie Maddam : de la bière au pays du Chablis

La bière est la boisson alcoolisée la plus ancienne au monde, Brasserie Maddam est la quatrième fabrique à s’installer dans l’Yonne.

Elles s’appellent ‘Porte romane’, ‘Moulin des fées’ ou ‘Jardin du Prieuré’, blonde, blanche ou ambrée, ce sont les trois bières artisanales biologiques créées cette année par Alexis et Vianney Madelin, brasseurs à Chablis.

‘L’idée a germé à l’été 2015, pendant des vacances en famille. Nous sommes, avant tout, des passionnés de bières artisanales, nous aimons découvrir, rencontrer des brasseurs, connaître leur histoire et visiter leurs brasseries. C’est ainsi qu’est née l’idée d’entreprendre ensemble. Vianney s’occupe de la production et moi de la commercialisation, mais les grandes décisions sont prises collégialement’, nous raconte Alexis. Les deux cousins et associés avaient envie d’offrir un produit local de qualité et sur Chablis, pas de concurrence majeure.

Déjà 50000 bouteilles de 50 cl ont été produites depuis le début 2017 et le nombre des ventes devrait atteindre les 100000 bouteilles d’ici la fin de l’année. Leurs investissements sont prévus pour doubler ce chiffre en 2018. Puis viendra une période de stabilisation ou de réinvestissement selon l’engouement des consommateurs.

Une bière biologique primée deux fois à Londres

‘Mes parents ont toujours produit des vins biologiques et pour nous, cela était une évidence, une continuité. Nous intégrons des céréales entières (variétés d’orge sélectionnées en Bourgogne) dans notre process de fabrication et utilisons des produits biologiques qui permettent d’avoir une base de macération saine. Ce n’est pas plus compliqué !’ nous explique le jeune chef d’entreprise. Les bières de Chablis se veulent aromatiques et fines. Blanche, blonde ou ambrée, aromatisée au froment en janvier ou à la cerise de l’Yonne en été. Elles sont vendues directement à la boutique de la brasserie Maddam ou dans les bars, les bars à vins, les restaurants, les magasins bio, chez les cavistes, ou encore chez Monoprix à Auxerre. Au total, 120 points de vente en France et quelques-uns à l’étranger notamment au Japon et en Italie. Le format en 50 cl a été scrupuleusement réfléchi et choisi pour que le produit soit une boisson conviviale, à partager.

En novembre la Brasserie Maddam recevra à Londres le’ France Best Pale Ale’ lors du ‘World Beer Awards 2017’ pour sa bière blonde ‘Porte Romane’. Les nectars ‘Porte Romane’ et ‘Moulin des fées’ ont déjà reçu cette année l’International Beer Challange 2017, décerné également à Londres.

Article paru le 25 septembre dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Frédéric Gueguen

Une cité des vins de Bourgogne à Chablis

‘Après le classement mondial au patrimoine de l’UNESCO des grands crus de la Côte d’Or, nous devions profiter de ce rayonnement sur l’ensemble de la Bourgogne pour mettre en avant la diversité de notre territoire’ nous explique Frédéric Gueguen, Président de la FDAC (Fédération de la Défense de l’Appellation Chablis) et propriétaire viticole à Chablis depuis 5 ans. ‘Si les appellations Hautes Côtes de Beaune, Hautes Côtes de Nuits, Clos Vougeot… font rêver les amateurs de bons vins, les labels village ou régionaux en blanc ou en rouge sont aussi des breuvages accessibles qui représentent 50 % du volume des ventes. Les cépages issus du territoire bourguignon sont majoritairement les Chardonnais et Pinot noir mais beaucoup d’autres existent comme le Sauvignon à Saint-Bris-le-Vineux et le Chasselas à Mâcon’ poursuit ce passionné de viticulture. Le vignoble bourguignon s’étend sur 200 km, c’est pourquoi ce sont trois cités des vins qui pourront dès la fin 2019 ou début 2020 accueillir tous les épicuriens, non seulement à Chablis mais aussi à Beaune et à Mâcon. Les trois cités travailleront en synergie pour conseiller les touristes et les aider à voyager à travers les vignes et des cépages.

Ouverture prévue pour la fin 2019

‘Chablis, pour sa renommée internationale (70 % des vins de Chablis sont vendus à l’export) et parce que la ville bénéficie d’une position centrale pour le département de l’Yonne, située entre les vignobles du jovinien et ceux de du vézelien. L’idée de la création d’un tel projet est d’être disponible pour les néo-consommateurs qui veulent comprendre et découvrir notre métier et notre région’ rappelle Frédéric. Une dizaine d’emplois seront créés pour répondre aux demandes des 50 000 visiteurs attendus chaque année (deux agences ont réalisé des business plans pour arriver à cette conclusion d’après les chiffres touristiques des monuments visités dans l’Yonne).

C’est en lieu et place du Cellier du Petit Pontigny situé en centre-ville de Chablis que les travaux sont prévus, avec une petite extension de l’immeuble. Le site, qui regroupe deux bâtiments dont l’un abrite  déjà le BIVB (entendez Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) et le syndicat de la profession viticole de Chablis, est chargé d’histoire, de vieilles pierres qui furent d’antan la propriété des moines cisterciens de l’abbaye de Pontigny et qui servait jusqu’alors de salle de banquets. Une autre salle dédiée à cet usage sera construite prochainement à Chablis.

Pour l’heure, les travaux n’ont pas encore démarré mais une convention entre le BIVB, les mécènes et les institutions devraient être signée en octobre prochain. Ensuite et d’ici la fin 2017, sera lancé  un concours d’architectes.

Article paru le 4 septembre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Valérie Roy-Gallet, Edouard Sestre et Camille Picon

Edouard Sestre, meilleur apprenti cuisinier icaunais

Un menu imposé à réaliser en quatre heures et six prétendants au titre très convoité de meilleur apprenti cuisinier de l’Yonne au cru 2017 de la discipline, voici les ingrédients réunis le 29 août dernier au CIFA (Centre Interprofessionnel de Formation des Apprentis) d’Auxerre.

Plus qu’un métier, une vocation

Tombé dans la marmite tout petit, Edouard a toujours aimé cuisiner. Son leitmotiv : donner du plaisir aux clients. ‘J’adore l’adrénaline, le speed que procure le service, mais aussi l’élaboration des plats. Il m’arrive de soumettre des idées au chef, Camille Picon, et nous adaptons ensuite les mets’ nous confie Edouard. Pour obtenir la précieuse reconnaissance, il a du réaliser un vol-au-vent aux fruits de mer à la dieppoise, un magret de canard rôti au miel avec pommes confites, coffre de navets et bille de potimarron et pour conclure un pot de crème à la pistache et des petits fours sucrés de son inspiration. De quoi mettre l’eau à la bouche !

‘Ils ont beaucoup travaillé pendant et en dehors des heures d’ouverture’

‘J’aime ces jeunes qui ont de l’ambition, qui sont passionnés. Edouard s’est beaucoup entrainé avec l’aide précieuse de Camille pour acquérir ce prix. Il a énormément pris d’assurance en deux ans, on voit que la cuisine lui plaît, qu’il est volontaire, appliqué même si la fatigue est souvent présente dans les métiers de la restauration. Recevoir ce sésame n’est pas un hasard’ précise Valérie Gallet-Roy, la gérante du Délice des Galets à Toucy et maître d’apprentissage du jeune.

Une mention complémentaire dès septembre

Pour continuer sa formation en cuisine, Edouard Sestre a rejoint en septembre le restaurant le Bourgogne à Auxerre où il effectuera une formation en alternance d’un an dans le but d’approfondir ses connaissances en pâtisserie : décoration d’assiettes et préparation de desserts plus élaborés. Une mention complémentaire de ‘dessert à l’assiette’ en complément de son CAP (Certificat d’Aptitudes Professionnelles) en cuisine. Le Bourgogne est dirigé par Eric Gallet qui n’est autre que le frère de Valérie Gallet-Roy, histoire de garder un œil sur l’évolution du jeune homme.

Article paru le 4 septembre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Guy Roux, Christophe Charbonnier-PDG Picq et Charbonnier, Michel Neugnot-Conseiller Régional

Gaz et arbres font bon ménage

12000 m2 d’entrepôts, 170 collaborateurs, 110 véhicules motorisés, 180 semi-remorques, 400 commandes par jour, 11 quais de chargement, ce sont les quelques chiffres qui définissent l’entreprise en 2017. Installée sur son nouveau site de Monéteau depuis septembre 2016, ‘les locaux de Chablis étaient devenus exigus et excentrés’ explique Christophe Charbonnier, Président des transports Picq et Charbonnier, lors de l’inauguration le 23 juin dernier ; l’entreprise bénéficie aujourd’hui d’un emplacement plus spacieux de 7 hectares à proximité du réseau autoroutier. Un premier bâtiment de stockage avait été construit en 2008 et l’acquisition de terrains supplémentaires a permis d’agrandir la base. Neuf mois ont été nécessaires à la réalisation et six millions d’€uros d’investissements. Des équipements ultra-modernes dont la géolocalisation des véhicules : le service exploitation suit ainsi sa centaine de chauffeurs en temps réel. Le système informatique permet de savoir si la commande a été livrée, à quelle heure, si le conducteur a un souci… La flotte parcourt chaque jour le tour de la planète. La société est certifiée ISO 2009, utilise zéro papier et les livraisons sont garanties en 24 heures, palette standard ou non. Une cellule de l’entrepôt est dédiée au stockage du vin, la plus propre de France : zéro CO2 ET zéro particule fine.  Picq et Charbonnier, c’est aussi une branche ‘Transbaroudeur’ exclusivement consacrée au transport de motos, quads ou SSV sur les lieux d’aventure en Europe ou Afrique du Nord.

10 palettes pour la planète

Très concernée par la transition énergétique et respectueuse de la planète, la compagnie participe au reboisement grâce à un partenariat avec les Pépinières Naudet. Toutes les dix palettes transportées par le réseau FLO, un arbre est planté. Le 100 000ème a été planté lors de l’inauguration (notre photo). Le réseau FLO représente une cinquantaine de transporteurs qui mutualisent leurs moyens et outils : Picq et Charbonnier ramasse les palettes des départements de l’Aube, de la Côte d’Or et de l’Yonne. Celles-ci sont ensuite regroupées sur la plateforme nationale d’Orléans.

Une station de distribution de gaz pour préserver notre environnement

17 tracteurs sont déjà équipés pour recevoir ce nouveau carburant, il en faudra 40 ou 50 pour rentabiliser la station. ‘Christophe Charbonnier a souhaité transformé ses camions pollution en camion solution’ nous confie Nicolas Julien, dirigeant de la start-up Gaz Up avec laquelle il a collaboré. Un investissement non seulement financier (1.5 millions d’€uros) mais aussi en formation des conducteurs et une réorganisation des plannings à cause d’une autonomie plus courte que le gasoil. Les bienfaits sont une réduction de 20 % d’émission en CO2, de 70 % en oxyde d’azote et une pollution sonore quasi inexistante. Un carburant moins onéreux (molécule moins taxée) qui ne pollue pas. Le gaz est stocké à moins 160° C et occupe six fois moins de place en matière de stockage. Particuliers et professionnels peuvent venir se servir en gaz comprimé ou liquéfié à Auxerre, une station haute technologie 100 % made in France.

L’entreprise Picq et Charbonnier a reçu la Palme des transports en 2017 et a obtenu le 22 juin dernier le prix de l’entreprise de l’année lors de la Cuvée 2017 des ‘Grands Crus de l’Yonne’ organisée à Chablis.

Article paru le 14 août 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Cloelia Beltramelli

Cloelia Beltramelli : femme de chantiers

Maçonnerie, couverture, isolation, assainissement sont les activités que propose l’entreprise Beltramelli dans sa palette de prestations. A sa tête, Cloelia Beltramelli, 38 ans, troisième du nom puisqu’avant elle, son père et son grand-père ont œuvré dans le bâtiment. ‘Mon père et moi-même souhaitions depuis longtemps travailler ensemble, nous en avions une réelle envie. J’ai repris mes études et validé une VAE (entendez Valorisation des Acquis par l’Expérience) à l’IFAG (Institut de Formation aux Affaires et à la Gestion) d’Auxerre. Quelques années d’expérience m’ont permises d’acquérir les connaissances nécessaires à la gestion d’entreprise et en 2012, j’ai repris les rênes de la société sous l’œil bienveillant de mon père’ nous confie la jeune chef d’entreprise récompensée récemment par  le prix de la femme de l’année lors de la Cuvée 2017 des ‘Grands Crus de l’Yonne’ organisée à Chablis. ‘J’ai cru à une blague, tant j’ai été surprise par la remise de ce prix. Je suis vraiment flattée et honorée d’avoir reçu cette reconnaissance’.

‘Satisfaire nos clients est notre priorité’

‘Nous devons nous adapter au quotidien, être réactifs et efficaces sur le court terme, nous faisons face à une concurrence nationale et internationale très rude. Je n’ai malheureusement pas le temps de me poser pour réfléchir à la stratégie de l’entreprise’ regrette quelque peu Cloelia. Depuis les années 1960, la famille Beltramelli est installée à Buteaux près de Saint-Florentin. Ses clients sont des particuliers et des entreprises agricoles, viti-vinicoles, des industries mais aussi des collectivités avec des problématiques différentes. ‘Nous pouvons réhabiliter complètement une grange en un duplex par exemple. Nous travaillons en collaboration avec des architectes, des maîtres d’œuvre, des plombiers, des électriciens et des chauffagistes. Nous nous formons aussi régulièrement chez nos fabricants lors de la sortie de nouveaux produits pour être en mesure de proposer le meilleur de la technique à nos clients’ insiste la jeune femme.

Article paru le 7 août dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

IMG_0144

La literie de luxe made in Yonne

200 000 couettes et sur-matelas, additionnés à 2 millions d’oreillers sont produits chaque année par la Compagnie Dumas basée à Tonnerre. Entreprise familiale créée en 1880 et installée à Tonnerre depuis 1910. Le Directeur Général, Edouard Dumas, représente donc la 5ème génération à s’occuper de notre ‘bien dormir’.

Meunier, tu dors…

Petit clin d’œil au moulin dans lequel sont installés les bureaux de l’entreprise. Fabriqué à partir de matières synthétiques, de duvet d’oie ou de canard, souple, moelleux ou ferme, un oreiller adapté améliore le sommeil de chaque dormeur de 24 minutes selon une étude très sérieuse menée par le Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel Dieu à Paris.

‘L’entreprise de 46 personnes est gérée en bon père de famille’, comme aime à le rappeler Edouard Dumas. ‘Chaque jour, nous travaillons à dynamiser nos marques (Dumas Paris, Petit Meunier et Compagnie Dumas), à innover en proposant de nouveaux produits, mais aussi en nous souciant de l’impact environnemental puisque nous nous sommes engagés à préserver notre planète, nous développons nos parts de marché à l’international et sélectionnons des matériaux de qualité afin de satisfaire notre clientèle’ nous explique le dirigeant de la Compagnie.

Une charte éthique et une charte environnementale

 

Depuis 2001, la Compagnie Dumas a souhaité nous investir autour de deux axes éthiques principaux : le respect de la personne et de son environnement (respecter les droits humains fondamentaux, assurer la protection animale et préserver l’environnement) et le respect du bien dormir (assurer la sécurité et la qualité des produits et garantir au consommateur leur conformité et leur origine).

La charte environnementale, quant à elle, a été mise en place en 2009 après la réalisation d’un bilan ADEME (Agence De l’Environnement de la Maîtrise de l’Energie) visant à économiser l’eau, l’énergie, privilégier les matériaux d’origine française naturels ou recyclés pour éviter les transports longs (le transport des collaborateurs a aussi fait l’objet de propositions) et en réfléchissant à renouveler machines pour des matériels dont la consommation énergétique est moins importante. Tous les produits respectent la norme GSD qui permet d’éviter les traitements anti-acariens entre autres. Couettes, sur-matelas et oreillers sont vendus à travers le monde aux hôteliers, grossistes, compagnies aériennes, en grande distribution, aux sociétés de vente par correspondance.

La compagnie Dumas s’inscrit dans le Tour Made in France de la CAMIF

Chaque année durant cinq semaines, Emery Jaquillat, Président de la société de ventes par correspondance et son équipe, va à la rencontre des fabricants et de leurs collaborateurs, ‘une démarche originale et atypique’ comme il la nomme. 150 fabricants français au catalogue, soit 73 % des fournisseurs. Depuis son rachat en 2009, l’enseigne a misé sur la qualité française. Chaque client peut choisir en ligne un produit en fonction de son lieu de fabrication. Un impact positif sur l’emploi et l’environnement. Des vidéos en ligne sont proposées aux consommateurs pour qu’ils puissent s’imprégner du savoir-faire français, soit une croissance de 60 % de chiffre d’affaires pour les entreprises ayant accepté de jouer le jeu de la transparence. Une prise de conscience qui a pour but de changer les comportements d’achats et de recréer de l’emploi sur le territoire national. Chaque entité intégrée au Tour Made in France invite les clients CAMIF à des ateliers pendant lesquels ils pourront proposer des innovations, un processus de modernisation pour la création de nouveaux items. Un laboratoire de recherche et développement à portée de main.

Article paru le 24 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

 

Franck Gorka

Artaliis, créateur d’enceintes acoustiques innovantes

‘C’est en voyant les consommateurs écouter de la musique sur des Ipod, des smart phones et toute cette gamme de petits produits Apple, marque pour laquelle j’ai travaillé pendant 20 ans, que j’ai eu l’idée de mettre au point une enceinte à brancher sur ces appareils pour avoir une bonne qualité de son’ nous explique Franck Gorka, créateur et associé d’Artaliis, électro- acousticien de formation.

 

Standards ou sur mesure, les enceintes Artaliis sont cinq fois moins encombrantes que des enceintes dites ‘classiques’ avec un son de meilleure qualité. Plus petites, on peut les déplacer plus facilement. Les  finitions sont high end ou haut de gamme c’est-à-dire que les laques sont soigneusement choisies  pour valoriser le produit qui peut être aussi recouvert de cuir selon la demande du client. ‘Les italiens sont très connus pour leur bon goût en matière de mobilier, alors nous nous sommes rendus dans une usine près de Venise pour nous imprégner de leur savoir-faire en matière de peinture et de laquage. Nous avons une clientèle aisée avec des demandes particulières comme acquérir des enceintes de limousine du même blanc nacré que la peinture intérieure du véhicule, des débouchés intéressants s’ouvrent à nous’ détaille Franck Gorka. L’esthétique est très importante dans ce type d’éléments.

 

Bientôt installés dans l’Yonne

 

Le siège social est déjà basé à Sens mais Artaliis a besoin d’un local spécifique et suffisamment grand pour déménager ses installations. C’est Serge Garcia, Président de Défi Son, qui est à l’origine de l’implantation de la start-up dans l’Yonne (l’endroit n’est pas encore défini à ce jour). Défi Son œuvre depuis plusieurs années pour que notre département soit reconnu comme le pôle d’excellence des filières du son, de la vibration et de l’acoustique (voir notre article du 6 février dernier). Créée en octobre 2016 dans l’Aube, la TPE espère embaucher une troisième personne très prochainement en plus de ses deux associés créateurs, Franck Gorka et Jean-Michel Donzé..

 

Une entreprise écoresponsable

 

Un qualificatif qui fait écho notamment en Europe du nord où cette sensibilité est essentielle pour développer son marché : Une fabrication avec des matériaux respectueux de l’environnement. Franck Gorka espère trouver dans l’Yonne ou à proche distance, des partenaires notamment en ébénisterie, laquage et créer un partenariat avec une entreprise spécialisée dans le travail des métalloïdes, une compétence singulière pour l’assemblage de plaques dans le respect d’une procédure tout aussi particulière. Les associés se garderont la partie technologique, très spéciale.

 

Un salon international prévu en 2018

 

Afin de se faire connaître d’avantage sur la scène internationale, Artaliis participera en 2018 à High End Munich en Allemagne, un salon d’envergure qui permettra de nouer des alliances avec des grossistes ou revendeurs spécialisés, à l’étranger. La demande croissante pour ces produits high-tech est parfois originale et conduit à intégrer les haut-parleurs et l’électronique (sans le boîtier de l’enceinte) à l’intérieur de yachts ou de jets privés.

La TPE a obtenu le 22 juin dernier le prix de la Start-up de l’année lors de la Cuvée 2017 des ‘Grands Crus de l’Yonne’ organisée à Chablis.

Article paru le 17 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Johanna Nolin, Responsable de l'antenne d'Auxerre

L’Envol se pose à Auxerre

Un emplacement de choix sur les quais, en bordure de l’Yonne, c’est là qu’a choisi de s’établir la Coopérative d’Activités et d’Emploi regroupant l’Envol pour les métiers des services et Coop en Bât pour les métiers relevant du bâtiment. ‘L’Yonne regorge de compétences et notre taux de pénétration est trop faible par rapport aux autres départements à cause de l’éloignement. Nous avons détecté un besoin de proximité de nos actuels entrepreneurs icaunais et des potentiels porteurs de projets qui aimeraient rejoindre notre structure. Ici, un espace est dédié aux entretiens et accompagnements individuels menés par la Responsable d’antenne, Johanna Nolin et une salle plus grande est destinée à recevoir collectivement des formations et autres réunions’ nous explique Pascal Olive, directeur de l’Envol à Dijon.

Qu’est-ce qu’une Coopérative d’Activités et d’Emplois ?

Cette formule permet à tout futur dirigeant de tester son activité en restant salarié d’une structure et en bénéficiant d’un cadre juridique. Le chiffre d’affaires généré est transformé en salaire, lissé sur l’année. La coopérative gère la comptabilité de l’entreprise, met à disposition un logiciel de gestion commerciale, vient en appui des questions administratives et marketing, propose des formations dans divers domaines nécessaires à la bonne gestion de chaque société. Le créateur n’est plus seul, mais peut partager ses expériences, ses succès et ses difficultés.

L’objectif de l’agence icaunaise

Deuxième agence avec celle de Dijon, une ouverture financée par le fond de dotations AACUC (entendez Anciens Amis de la Coopérative Université Club). ‘Ce don initié par les anciens entrepreneurs de la CAE couvriront les frais de fonctionnement des trois prochaines années’ nous confie Johanna, Responsable de l’antenne dont la mission est de développer des partenariats auprès des acteurs icaunais comme La Fabrique à Entreprendre basée, elle, à Sens. ‘Notre souhait d’ici trois ans est d’atteindre le nombre de trente chefs d’entreprise sachant qu’ils sont au nombre de six aujourd’hui sur le département de l’Yonne. Parmi eux, une maroquinière, une éducatrice canine, deux graphistes, une charpentière et un maquettiste’, poursuit-elle.

En 2016, la coopérative a accueilli 103 porteurs de projets.

Article paru le 17 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

DSCF2389

Sophie Charpente en solo

Deux ans passés à reconstruire notre patrimoine grâce à des chantiers internationaux organisés par des associations lors d’un service volontaire européen et d’un service civique ont permis à Sophie Wintzer de se familiariser avec la pierre, le bois, la poterie ou la petite maçonnerie. Sensible à la conservation de nos monuments historiques, cette licenciée en histoire a choisi de se perfectionner dans le travail du bois en passant un CAP (Certificat d’Aptitudes Professionnelles) en charpente-bois. Pendant quatre années, elle sévit sur le chantier médiéval de Guédelon dans l’Yonne  ‘un travail spécifique et très intéressant’ nous confie-t-elle, mais l’envie de voir autre chose et de créer par elle-même s’imposent.

‘Je cherchais une solution sécurisante et peu onéreuse pour m’installer à mon propre compte, c’est ainsi que j’ai rejoint Coop en Bât en mars dernier, la Coopérative d’Activités et d’Emploi bourguignonne’. La spécialité de Sophie est l’équarrissage : le travail du bois à l’ancienne comme le façonnage à la hache. Une pratique très intéressante en matière de rénovation qui permet de préserver l’esthétisme d’une bâtisse ancestrale. La jeune charpentière excelle en charpente traditionnelle avec assemblage.

Une femme dans un univers masculin

‘Mes collègues hommes m’ont toujours bien acceptée et intégrée malgré toutes mes craintes et mes appréhensions’. Basée à Treigny en Puisaye, en limite de l’Yonne et de la Nièvre, ses collègues artisans font souvent appel à ses compétences pour lui déléguer leurs surcharges de travail. Son entreprise est toute récente mais le réseau professionnel et personnel, les recommandations de ses clients lui apportent régulièrement des affaires. A la question du poids des objets qu’elle doit porter, Sophie répond que l’escalade qu’elle pratique régulièrement contribue à sa force physique : ‘j’anticipe pour préserver ma santé, il suffit de réfléchir à une organisation logistique optimisée afin de ne pas trop forcer sur ses membres’ poursuit la jeune créatrice.

Son souhait est de développer l’accompagnement de chantiers pour que ses clients apportent leur touche personnelle dans leur habitation. Sophie aime transmettre son savoir-faire et a déjà eu l’occasion de tester ses compétences en pédagogie notamment au château médiéval de Guédelon.

Article paru le 17 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Isabelle Galet-Coty, Présidente et Baptiste Hebert, Responsable Etudes et Production

Un moteur à énergie solaire

Trois fois moins onéreux sur 10 ans en terme de mètres cubes d’eau pompée qu’un dispositif conventionnel comme une motopompe ou un générateur diesel, ce moteur conçu et inventé par Alain Coty a toutes les raisons de devenir un succès mondial. Voilà 5 ans que le modèle fait l’objet d’un développement intense. Il est actuellement en cours d’homologation pour être vendu en séries d’ici la fin 2017. ‘Une histoire de famille’ nous explique Isabelle Galet-Coty, Ingénieur en Sciences Physiques appliquées et Présidente de Saurea ‘puisque mon beau-père, ingénieur en électrotechnique et chercheur est à l’origine du projet. Nous sommes six associés complémentaires sur tous les domaines de recherche et amélioration du moteur’.

5 brevets 5 prix de l’innovation

Le moteur de 130 watts fonctionne grâce à deux panneaux photovoltaïques et à un arbre tournant. Il fonctionne exclusivement grâce à l’énergie solaire, il tourne doucement au lever et au coucher du soleil, et plus rapidement pendant la journée, la nuit, il s’arrête. Le moteur, assemblé à une pompe peut extraire 1500 litres d’eau par minute. Aucune maintenance n’est à prévoir pendant 25 ans. Un dispositif étanche, une force centrifuge qui élimine l’eau et les poussières, et refroidit les cellules en surface. Une petite révolution dans le domaine industriel. Le dernier prix reçu est celui de l’innovation du GIFA (Groupement International des Femmes Africaines) : le GIFA d’or  en date du 10 juin 2017.

Des stations pilotes en Afrique et dans les DOM

Afin de tester son moteur, la TPE de deux salariés, basée à Auxerre, dont Isabelle Galet-Coty et Baptiste Hebert, jeune ingénieur en charge des études et de la production (en alternance), souhaitent établir des filiales sur d’autres continents. La première est implantée en Guinée, Saureafrica, pour développer la commercialisation des engins sur l’Afrique subsaharienne. Une dizaine de stations pilote sont d’ores et déjà en fonctionnement en Guinée, au Maroc, aux Comores (Mayotte), à Madagascar et dans le sud de la France. Une nouvelle station est en projet en Martinique. Les installations sont protégées dans des espaces grillagés, fermés à clé et inaccessibles à hauteur d’homme.

Trois applications différentes pour le moteur Sauréa

Tout d’abord, la mise en application couplée à un système de pompage. Des capteurs sont prévus pour mesurer la vitesse, le débit et l’hygrométrie. L’analyse des données et leur synthèse sont effectuées sur Paris en collaboration avec l’Ecole Normale Supérieure de Cachan. La deuxième application est couplée à une pompe aéraulique et la dernière à un système de brassage d’eau. Les applications sont multiples et peuvent être utilisées dans des domaines divers et variés : les ONG pour les sites isolés, la ventilation de bâtiments agricoles ou l’autorégulation de la température, les hôpitaux, les usines, les écoles, le traitement des eaux stagnantes ou des stations d’épuration, le lagunage aéré, sur des sites touchés par des tempêtes ou des sinistres, des bases militaires… ou simplement par engagement citoyen. Pour une utilisation chez les particuliers, Sauréa pense à mettre au point des kits d’installation standardisés.

Un produit 100 % français

Actuellement en phase d’optimisation du prix de revient, Baptiste et Isabelle recherchent des fournisseurs et sous-traitants locaux afin de diminuer leur bilan carbone. Ils ont conçu un petit moteur destiné à être utilisé par les lycées et grandes écoles pour les travaux pratiques sur les énergies renouvelables ou comment convertir l’énergie solaire en énergie mécanique.

Fin 2017, le moteur sera homologué CE, prêt à la vente et un appel aux investisseurs et aux dons par financement participatif sera mis en place. 200 000 €uros seront alors nécessaires aux investissements en matériel, en ressources humaines et au développement même si des subventions ont déjà été reçues.

Article paru le 10 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

IMG_20170627_110422

L’économie de demain à Auxerre

La préparation de cet événement né de la collaboration entre Défi Son et Initiactive 89 (ex-Yonne Active Création) a vu le jour en mars dernier. Promouvoir notre département en organisant des événements d’envergure relayés au niveau national à l’automne puis international dès 2018, tel est le défi de ces journées pour penser le monde économique autrement. ‘Nous souhaitons remettre l’humain au cœur de l’économie et attirer les entreprises dans notre beau département’ nous confie Francis Moreau, directeur d’Initiactive 89, ‘la préparation de cette première édition nous a occupés durant huit mois pendant lesquels nous avons créé une marque, un site internet et fédérer des entreprises, organismes, élus des mairies et des communautés de communes, personnels enseignants sensibles aux thématiques proposées’ poursuit-il.

La transition économique des territoires de l’Yonne en Bourgogne Franche-Comté

L’enjeu de cette journée a été d’informer, de comprendre et d’expliquer des idées, des expérimentations, des projets, des actions en cours et déjà des résultats à un public curieux de découvrir comment l’humain peut être remis au centre des préoccupations de chacun. Plus d’une  vingtaine d’intervenants locaux et régionaux se sont pris au jeu pour transmettre à un public éclectique des valeurs humanistes. Notre société évolue et parfois dérive, les nouvelles économies mettent en avant les nouvelles gouvernances avec par exemple la promotion de l’holacratie (entendez gouvernance fondée sur la mise en œuvre formalisée de l’intelligence collective), la nouvelle économie sociale, le développement des territoires et de la ruralité avec la création de drives fermiers, l’économie circulaire, la transition énergétique pour diminuer voire éviter toute forme de pollution…

Préparer les futurs agriculteurs aux défis du monde de demain

C’est la vocation de la Maison Rurale et Familiale du jovinien basée à Villevallier. ‘Nous formons une cinquantaine de futurs agriculteurs de la 4ème au Bac Pro section Conduite et Gestion d’une exploitation agricole. Nous partons d’un référentiel de base que nous enrichissons par des modules sur les nouvelles technologies dans l’agriculture, l’agroécologie, la visite de coopératives agricoles pour travailler avec les élèves sur l’organisation, les débouchés en terme de marchés et nous analysons également des articles de la presse professionnelle. Nous essayons de les confronter au concret le plus souvent possible. Par exemple, lors du projet national de ’la ruche qui dit oui’, nous avons créé un site internet pour lequel les élèves ont démarché des producteur à moins de 60 km à la ronde, leur ont proposé de mettre en ligne leurs spécialités, et ont ensuite du trouver les acheteurs. Chaque vendredi soir, ils sont ainsi confronter à de vrais clients qui viennent chercher leurs commandes et auxquels ils sont en mesure d’expliquer la fabrication, l’exploitation d’où proviennent les différents articles (miel, fromages, bières, viande…). Ainsi nous leur enseignons les bénéfices à favoriser l’agriculture locale en circuits courts pour préserver notre environnement et la garantie de se nourrir en privilégiant une meilleure qualité’ comme nous l’explique Anaïs Gatard, la monitrice en charge du projet ruche.

Les Journées Nouvelles Economies seront reconduites dès les 4 et 5 octobre dans les locaux de l’ancien IUFM rue des Moreaux à Auxerre et seront suivies en 2018 d’une journée internationale.

Photo : des lycéens découvrent l’agriculture de conservation chez Sep de bord, un groupement d’exploitants de la région de Brienon, une forme de nouvelle économie.

Article paru le 10 juillet 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.