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Che bello, le Bellovidère !

Le Bellovidère est une salle de spectacle de 50 places, particulière et située dans l’antre d’une ancienne auberge à Beauvoir en Puisaye (entre Auxerre et Toucy) pendant la saison hivernale ou sur la Place de l’église, mise à disposition par la commune, aux beaux jours. Suivez l’Ânesse ! Et vous arriverez sur le lieu, central. Ouvert depuis 2008 et créé sous forme d’association par un couple d’artistes, Selin Dündar et Nicolas Delarbre, parisiens désireux de s’installer à la campagne pour vivre de leur art et le transmettre. Tous deux assurent la direction artistique du Bellovidère, et ont déjà créé une dizaine de spectacles de théâtre et de danse contemporaine.

‘Nous cherchions à quitter Paris. Sa place centrale (la place du village), son histoire, sa mémoire et la beauté du lieu nous ont convaincu. Le but de l’association est d’animer un lieu de vie convivial avec comme outil le spectacle vivant : un théâtre à taille humaine. Apporter la culture à des publics éloignés, servir de relais aux compagnies, groupes, troupes du spectacle vivant, créer du lien, localement. Nous y programmons, nous  y accueillons des résidences d’artistes et nous faisons découvrir le théâtre et la danse contemporaine aux élèves des écoles alentours avec le programme « Le Bello retourne à l’école » raconte Nicolas, en maître des lieux.

De l’humour toujours et encore

Au programme chaque fin de semaine, beaucoup de rires, des interprétations décalées, originales, audacieuses, un instant agréable qui ne laisse pas le spectateur indifférent. Une soirée au Bellovidère est garantie inoubliable. Les shows, lorsqu’ils ne sont pas nés de l’imagination des hôtes de ce lieu, sont choisis au rythme de leurs rencontres ou de leurs pérégrinations comme ils aiment à le revendiquer.

Le Bellovidère, reconnu d’intérêt général, fonctionne grâce au mécénat des entreprises et des particuliers qui peuvent déduire une partie de leurs dons de leurs impôts. Le succès de cet endroit est du au bouche à oreilles des habitués, la meilleure des publicités. Surtout vous assurer d’avoir réservé votre place bien à l’avance car les représentations sont souvent complètes.

Paru le 15 août dans le Journal du Palais de Bourgogne.

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La liberté de danser

C’est le thème porté par la troupe Danses et Harmonie de Joigny lors de son gala de fin d’année organisé à l’hôtel de ville pendant deux soirées. Un leitmotiv en référence aux attentats djihadistes souhaitant porter atteinte à notre liberté d’expression : liberté de danser, liberté de chanter, liberté d’écrire, de penser… Libertés que les peuples du 21ème siècle revendiquent à travers la planète.

Une soirée joyeuse de trois heures pendant laquelle se sont enchainés plus d’une vingtaine de tableaux. Des enfants, des adolescents et des adultes heureux de présenter leur travail de l’année. Un spectacle haut en couleur qui enchante le public chaque année : danse classique revisitée, hip hop, coupé décalé, danse africaine, jazz… un savoureux mélange savamment orchestré et une mise en scène artistique de grande qualité. Comme tous les ans, un délicieux moment pour les danseurs et leurs admirateurs.

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Le Bac de français se prépare au théâtre d’Auxerre

Il est l’une des plus prestigieuses oeuvres classiques de Gustave Flaubert, qui s’étudie dans les classes de français depuis le siècle dernier. Madame Bovary remis, non sans surprise, au goût du jour grâce à la modernité de la mise en scène se jouait cette semaine au théâtre d’Auxerre. Cendre Chassagne, seule en scène (le spectateur l’oublie très rapidement tellement son choix de jeu est fin, judicieux et drôle), nous emmène dans l’univers de la création artistique et de l’écriture du film adapté du roman.

Un pari audacieux mais réussi !

Les partenaires de la comédienne : une oreillette de téléphone portable pour joindre François Truffaut à chacune de ses réflexions et un ordinateur. Défile sur scène, derrière elle, le film version 2016 de la vie d’une Emma Bovary des temps modernes, projeté sur des musiques contemporaines.

Ce roman écrit en 1857 n’a pas pris une ride : il traite des relations de couple, de la famille, de la culpabilité, l’amour, l’adultère…  sujets inépuisables et indémodables même si les mœurs ont, heureusement pour les droits des femmes, beaucoup évolué en un siècle et demi.