Drones ou faux bourdons ou encore aéronefs, ces étranges objets volants !

De taille et de masse différente selon les utilisations recherchées, ces véhicules aériens sans humain à bord sont souvent radiocommandés même si cela devrait rapidement évoluer. Ils peuvent aussi bénéficier d’un pilotage automatique ou à partir du sol pour les vols de plusieurs dizaines d’heures.

Ces engins volants de taille réduite sont moins chers et plus faciles à utiliser qu’un avion.

Selon les utilisations, ils seront de taille et d’envergure plus ou moins grande, voleront à des altitudes différentes, auront une endurance et une capacité de chargement variables. C’est la doctrine ‘zéro mort’ qui a amené l’armée à développer des projets de drones dans les années 1990 notamment lors du conflit Iran-Irak, puis au Kosovo, au Tchad ou encore au Pakistan et en Syrie.

Des vols à vocation commerciale

Ce sont les Etats-Unis, qui, les premiers ont autorisé les vols commerciaux en 2014. Le marché, dans ce contexte, est en pleine expansion (288 millions d’€uros en 2016). Leur utilisation est encadrée et réglementée par le code de l’aviation civile et le code des transports. Les utilisations civiles et militaires sont très nombreuses et des développements sont en cours pour améliorer les performances de ces aéronefs. Comme nous explique Moses Koyabe, diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse expatrié à Phoenix et membre de l’association Aerospace Arizona ‘les utilisations envisagées dans l’industrie, le transport de colis (Amazon), la cohabitation des drones taxis (Boeing) avec les avions et les hélicoptères, la surveillance des frontières par l’armée de l’air (immigration, contrebande, aspects militaires), les bois, les rivières, les sauvetages, le suivi d’une construction à distance ou bien la constatation de dégâts pour les assureurs… les applications sont infinies’.

Une conférence à Phoenix en novembre

C’est la troisième année que l’association Aerospace Arizona organise une conférence dédiée à ces drôles d’engins motorisés qui alimentent les conversations, une initiative de l’association de développement économique régionale et d’Aerospace Arizona dont le leitmotiv est de fédérer les efforts autour des activités aéronautiques, spatiales et des drones. Beaucoup d’entreprises locales travaillent déjà dans ces domaines de pointe et l’Arizona souhaite devenir une référence mondiale, un écosystème impressionnant.

Outre les aspects législatifs, les thèmes abordés seront très variés, les drones permettent d’exécuter des tâches discrètement et en toute sécurité sans imposer une posture dangereuse à une personne comme en génie civil. En respect des réglementations, ces objets volants pourront aussi mesurer les pertes de chaleur ou de climatisation, dépolluer, construire, démanteler, explorer les eaux, mener des recherches archéologiques, tout est imaginable !

Conférences du 7 au 9 novembre. Trois jours pendant lesquels sont attendus quelque 400 prestataires de services, industriels, institutions, étudiants-chercheurs. Les différents conférenciers viendront du Panama, du Mexique, d’Israël ou encore du Canada, la liste n’est pas encore définitive et les entreprises françaises sont les bienvenues.

Si vous souhaitez assister ou intervenir lors des conférences, avoir un stand sur place ou devenir mécène, merci de me contacter : Florence CAMPENON – + 33 (0)6 76 96 31 07 – contact@florencecampenon.com

Allons-nous un jour manquer d’eau ?

Dans le cadre de la 7ème édition du cycle des conférences scientifiques de Saint-Aubin-Châteauneuf, Ghislain de Marsily, membre de l’académie des sciences, a abordé l’épineuse question des réserves en eau. Outre l’intérêt du sujet, ces rencontres sont l’occasion de développer la culture en milieu rural.

Se dirige-t-on vers une pénurie d’eau ?

Pour Ghislain de Marsily, membre de l’académie des sciences, la réponse à cette question est clairement « non » ! Alors pourquoi les médias nous alertent-ils à ce propos et diffusent des reportages sur des régions fragilisées par le manque d’eau ? Ce ‘non’ définitif est un ‘non’ à l’échelle de la planète. « La quantité d’eau sur Terre est constante, nous en avons perdu un millième en trois milliards d’années » , nous indique le scientifique. Sur notre planète, l’eau suit un cycle : elle s’infiltre dans la terre, alimente nos rivières, nos mers et océans puis s’évapore dans l’atmosphère pour former des nuages et retomber sous forme de précipitations mille kilomètres plus loin. Celle qui coule de notre robinet part dans les égouts, les stations d’épuration puis est réinjectée dans le circuit. Certes, même si certaines canalisations fuient, l’eau est toujours récupérée lors de son cheminement. Elle se répand dans un circuit bien rodé, sans jamais se perdre. Le stock d’eau sur Terre est identique à celui du temps de sa création.

Et le réchauffement climatique dans tout ça ?

Les zones désertiques se déplacent, tout comme les espaces luxuriants. En France, le niveau des fleuves, Rhône et Rhin est haut. La région sud-est a investi dans la construction de barrages pour conserver cette eau ce qui n’est pas le cas dans le sud-ouest. A Pékin, l’eau des puits a baissé de 80 mètres et des travaux d’envergure sont prévus pour approvisionner la ville en eau depuis l’Himalaya. En Namibie, la capitale Windhoek est alimentée par une canalisation longue de 800 km. En Ethiopie aussi la question des ressources en eau préoccupe, l’Etat a financé un barrage hydroélectrique pour répondre à cette problématique. En Amérique du Sud, le cas particulier de la Cordillère des Andes est inquiétant : dans 30 ans, tous les glaciers auront fondu et les politiques n’ont pas anticipé le stockage de l’eau. En Afrique, les pénuries d’eau sont fortement liées aux activités humaines. Cette ressource est fortement utilisée pour extraire, laver et séparer des ressources minérales rares ou encore entretenir des golfs pour les riches touristes… La ville du Cap subit déjà des restrictions. La Tunisie, elle, est contrainte d’importer de l’eau en bouteilles.

Le  climat apparaît sous forme de cycles et la sécheresse, deux fois par siècle, entraîne de grandes famines : en Inde en 1876, au Guatemala en 2009 ou encore au Sahel dans les années 70 où 30 à 60 millions de morts ont été dénombrés. Les incendies dans le sud de la France sont plus nombreux depuis quelques années. Les conséquences de ce réchauffement sont multiples : précipitations plus importantes, déplacement des zones climatiques… Les rendements agricoles sont meilleurs en Europe du Nord tandis qu’ils baissent en Europe du sud et dans les milieux tropicaux. La zone méditerranéenne a perdu 110 millions d’hectares de terres cultivables pendant que le nord en a gagné 160 millions.

Alors comment se protéger du manque d’eau ? Les stocks sur Terre étaient de 20 mois, ils sont aujourd’hui de 3 mois. Nos dirigeants souhaitent diminuer la teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère : de 400 à 350 ppm (partie par million) pour éviter que les mers et océans ne montent de 9 mètres d’ici 2500, une des conséquences du réchauffement climatique. Il faudrait certainement aussi modifier notre régime alimentaire : produire un kilogramme de bœuf nécessite 13500 litres d’eau (nourriture végétale) ; un kilogramme de pommes de terre seulement 100 litres. Aujourd’hui sur sept milliards de terriens, un milliard ne mange pas à sa faim et les habitants des pays les plus riches consomment deux fois trop de viande. L’éducation, notamment en Afrique, devra être amplifiée afin que les femmes aient moins d’enfants. Une femme africaine éduquée a maximum trois enfants alors que les autres en ont des tribus dès l’adolescence. 

Des laboratoires ont entamé des recherches pour produire des semences requérant moins d’eau.

La gestion des ressources en eau est un problème planétaire qui va provoquer des déplacements de population venant notamment d’Afrique vers l’Europe, des déforestations pour cultiver. Certains pays sont aujourd’hui contraints d’importer de l’eau ou de trouver des solutions alternatives pour s’approvisionner en eau : en désalinisant les eaux de mer par exemple. En France, ce sont les traitements, pompages et entretiens des canalisations qui sont scrutés pour prévenir les fuites de notre réseau vieillissant. L’eau est une ressource qu’il nous faut protéger car sans elle, la vie sur terre ne serait pas possible. Des travaux de grande envergure sont et vont être réalisés dans les pays qui commencent à manquer d’eau. Cette ressource concerne la globalité du monde et nous devrons être solidaires pour éviter les catastrophes sanitaires à venir.


L’Arizona et le rêve américain des entreprises !

Un vaste programme de développement économique est proposé pour attirer les entreprises du monde entier en Arizona. Avec une croissance des plus rapides aux Etats-Unis, un taux de chômage de 3 %, cet Etat américain fait rêver. Et si nous nous installions en Arizona ?

Un million de nouveaux habitants sont attendus en Arizona d’ici 10 ans. De gigantesques programmes immobiliers sont en cours de réalisation afin d’accueillir des travailleurs américains et étrangers venus construire à Phoenix leur vie personnelle et professionnelle. Tout paraît possible dans cet État où les entreprises les plus innovantes implantent désormais leurs sièges sociaux (Amazon, Intel, Boeing, Caterpillar, Honeywell, Tesla, Intel, Paypal…). ‘J’ai vécu une semaine fantastique’, nous explique Samuel Poisson, dirigeant de la société Oébaimplantée dans le Loiret en visite dans l’Arizona. « J’ai été reçu par Alan Carey de l’agence GBI - (Global Business Incorporated), une agence de développement commercial installée à Phoenix-, il m’avait organisé une semaine de rencontres avec des professionnels de l’escalier, des agents immobiliers, des institutions, des banques, des chasseurs de têtes, des assureurs, de quoi brosser un tableau complet pour une éventuelle installation à Phoenix. 
J’ai distribué tous mes catalogues et toutes mes cartes de visite, j’ai même rapporté des devis à chiffrer ! » s’enthousiasme le fabricant d’escaliers, prêt à repartir. 150 000 nouveaux arrivants posent définitivement leurs valises chaque année pour s’épanouir dans les domaines de l’aéronautique, de l’aviation, de l’aérospatiale, des sciences du vivant, des énergies renouvelables de l’électronique, des nouvelles technologies ou encore des voitures autonomes. 

Un ensoleillement de 310 jours par an, une zone géographique protégée des séismes et des ouragans, une bonne qualité de vie, une moyenne d’âge de 37 ans, des entreprises enpointedans différents secteurs, des universités prestigieuses, un bassin d’emplois en pleine croissance, onze aéroports, des dispositifs généreux d’aides à l’installation et enfin un taux d’imposition très bas… Ces avantages séduisent les nord-américains et les européens. Une compagnie y réalise entre 30 et 50 % de marge.

La population de la ville et de sa banlieue est amenée à doubler dans les vingt prochaines années. Elle est aujourd’hui la sixième métropole du pays avec 4.4 millions d’habitants. Pour faire face aux flux de population, la ville a déjà investi quatre milliards de dollars dans le centre-ville pour construire des bureaux, des boutiques, des hôtels, des restaurants, des équipements scolaires, des parcs d’exposition et des infrastructures autoroutières à deux fois quatre voies. Le Grand Phoenix, c’est aussi la ville de Surprise qui vient d’entamer la construction de 22 000 maisons ou celle de Paradise Valley qui compte 1 200 habitations de plus par mois !

Susciter l’intérêt des entreprises, accroître le business déjà en place, créer de nouvelles entreprises, voilà l’ambition du Grand Phoenix. Comme nous l’indique Alan Carey de l’agence GBI : “Quelques dollars et quinze minutes suffisent pour créer une structure. Le contrat de travail n’existe pas d’où une très grande flexibilité pour les salariés et les chefs d’entreprises. Et le plus important : une mentalité de pionniers, de preneurs de risques motivés”.

Paru sur le site web des Muses de Paris http://www.lesmusesdeparis.com/news/l-arizona-et-le-reve-americain-des-entreprises-70