Amandine Benoist

SPA Formation ouvre une section BTS Esthétique en septembre

C’est en juin 2014 qu’Amandine Benoist a ouvert son école d’esthétique en lieu et place de l’ancien groupe géographique à Joigny. La jeune femme de 31 ans a exercé son métier pendant une décennie au sein de l’institut Balnéïs à Auxerre. Après un baccalauréat économique et social, elle entreprend une formation en CAP (Certificat d’Aptitudes Professionnelles) en esthétique, puis elle enchaine en intégrant un Brevet Professionnel en alternance et enfin un BTS par correspondance. Déterminée et ambitieuse, elle sait que les métiers de l’esthétique offrent de nombreuses opportunités. Pour preuve, la première promotion de son école en CAP esthétique cosmétique Spa est déjà fixée sur son avenir, la majorité des élèves ont déjà trouvé un travail alors que leur diplôme n’est pas encore validé.

Une multitude de débouchés

« Les hôtels créent beaucoup de spas et d’espaces bien-être aujourd’hui et ont des besoins en esthéticiennes, mais les élèves peuvent aussi ouvrir leur propre affaire, travailler en institut de beauté, en parfumerie, ou stylisme ongulaire, assister un chef de produit pour une marque de cosmétiques, vendre des produits de beauté ou du matériel professionnel, de la parapharmacie… les débouchés ne manquent pas. Rien que dans l’Yonne, de nouveaux salons vont ouvrir en 2015, les thermes de Salins-les-bains et de Vittel recrutent également » nous confie Amandine.

Seule école privée en esthétique de l’Yonne agréée par le rectorat de Dijon

Amandine est fière de nous l’annoncer : « Nous sommes la seule école privée en esthétique de l’Yonne agréée par le rectorat de Dijon, c’est un gage de sérieux et de qualité. Notre promotion de CAP va passer de 12 élèves à environ 18 ou 20 à la rentrée 2015. Les élèves viennent souvent de notre département mais aussi de la Nièvre voisine, nous aimerions intégrer des hommes en septembre. Beaucoup de nos homologues masculins pratiquent les massages dans les pays étrangers mais encore très peu en France et c’est un peu dommage car ils ont un bon potentiel. »

Informations : Spa Formation – 1 avenue d’Hanover – 89300 Joigny – 09 67 00 02 57

info@spa-formation.netwww.spa-formation.net

O.Riant et L.Tisserant

La technologie au service de l’école

« L’expérimentation a débuté voilà un an avec la mise en place d’une classe de 6ème numérique et le test est reconduit cette année. Nous sommes très satisfaits de ce projet et en même temps très fiers puisque nous servons de modèle à d’autres collèges. Chaque classe de notre établissement travaille sur un programme particulier. Celle-ci accueille 34 élèves sans sélection particulière, juste l’ordre d’inscription. Elle est complète depuis janvier et tous les profils sont les bienvenus. Les parents choisissent cette formule pour leur enfant souvent pour pallier à des soucis de dyslexie, dyspraxie… pour contourner le problème de l’écriture même si l’informatique ne remplace pas l’écrit. Une partie des élèves a un attrait spécifique pour les nouvelles technologies » nous confie Olivier Riant, Principal Adjoint au collège Saint-Joseph à Auxerre.

Un programme commun à toutes les classes

Une heure d’informatique en plus par rapport aux autres classes, c’est la seule différence de programme. « L’outil est ludique et j’ai remarqué sur la première année une plus grande prise d’initiative et d’autonomie, les élèves me paraissent plus motivés. Ils s’entraident beaucoup. L’absentéisme est quasiment nul et le décrochage scolaire rare. Nous allons prochainement proposer  aux enfants de suivre les cours grâce à une webcam lorsqu’ils seront immobilisés à la maison » note Laura Tisserand, Professeur de français.

Les collégiens peuvent récupérer les documents à partir de l’ordinateur du professeur ce qui limite les photocopies, ils peuvent imprimer à la maison mais les cours restent en alternance sur papier et sur informatique pour les rendre plus dynamiques. Le professeur possède également un ordinateur duquel il pilote le tableau numérique pour montrer aux enfants les différentes applications. Ils apprennent à chercher des informations et aussi à classer et à organiser leur bureau virtuel. Contrairement aux idées reçues, les enfants éprouvent moins le besoin de jouer sur l’ordinateur à la maison car il est devenu un outil pédagogique.

Des enseignants investis

Sans l’implication et la motivation des professeurs qui doivent faire face à une préparation des cours plus imaginative, cette classe n’aurait pu voir le jour. Les moyens financiers pour aménager les salles de cours et acquérir du matériel performant sont à prendre en compte car non négligeables. 2 autres salles devront être prochainement aménagées puisque les élèves seront accueillis en classe numérique tout au long de leur scolarité au collège. La MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) préconisera ensuite un ordinateur pour les années lycées des jeunes en situation de handicap.

Un joli projet qui évitera sans nul doute à certains jeunes de rester sur le bord de la route…

Virginie Jayet

Virginie JAYET, une implication sans faille

De formation DEA en Lettres Modernes, spécialisée en Sciences de l’éducation, la Directrice de la structure a commencé sa carrière comme Professeure de Français/Philo/ Culture Générale dans de (réputées) écoles de Nice, comme l’Idrac, l’ESSCOM, l’Esig ou encore l’Institut méditerranéen. Lors de ses années d’enseignement, elle met progressivement en place une pédagogie différenciée et décide d’évoluer dans ce sens en acceptant le poste de Directrice pédagogique au CFA  BTP (Centre de Formation des Apprentis) d’Auxerre, région de ses origines. Elle est alors la plus jeune Directrice de France, et poursuit son objectif en proposant des parcours individualisés aux jeunes apprentis avant d’intégrer l’Ecole de la 2ème chance à Tonnerre en décembre 2012, dispositif précurseur, à la hauteur de ses convictions sur la Formation et l’Insertion par le travail.

C’est en 1995 sur proposition de Madame Edith Cresson, alors commissaire européen, que l’idée de la création d’une école de la 2ème chance a été lancée pour la première fois. Le constat qu’un nombre trop important de jeunes avaient décroché du système éducatif traditionnel et se retrouvaient sur le marché du travail sans formation et avec de multiples freins à l’emploi qu’il fallait impérativement résorber méritait une prise de conscience du gouvernement français et des collectivités.

La première école a vu le jour en 1998 à Marseille et ce sont aujourd’hui 105 sites qui proposent aux jeunes de 18 à 30 ans une nouvelle chance d’intégrer le monde de l’entreprise soit environ 15000 par an sur le territoire national. Dans l’Yonne, l’E2CY est implantée à Tonnerre depuis 2 ans et a déjà accueilli depuis sa création 160 personnes dont 90 en 2013. Ce dispositif passerelle offre aux demandeurs d’emploi de 18 à 30 ans peu ou pas qualifiés une nouvelle chance d’insertion économique et sociale par l’éducation et la formation. Elle dispense  un accompagnement individualisé en travaillant sur  la découverte et la confirmation de projets professionnels par l’alternance, la remise à niveau des savoirs fondamentaux, la gestion des freins à l’emploi. « Ce qui m’intéresse le plus dans mon poste de Directrice c’est le fait de travailler avec une équipe vraiment formidable et investie, tant au niveau des opérationnels que du Conseil d’administration  mais également la mise en œuvre une pédagogie innovante, basée sur l’acquisition progressive des compétences ;  chaque stagiaire a une histoire et une formation de base différentes, nous devons les accompagner dans leurs projets personnel et professionnel le plus judicieusement possible. Leurs choix doivent être en adéquation avec leurs goûts personnels pour un métier ou une activité mais en conservant l’objectif de l’intégration en entreprise ce qui peut les amener à choisir une formation plus adaptée à l’activité économique de bassin d’emploi où ils vivent. A  ce titre, je remercie les quelques 250 entreprises et collectivités qui se sont investies elles aussi en acceptant de développer les compétences de nos stagiaires, sans a priori. » nous explique Virginie Jayet.

L’école de la 2ème chance de l’Yonne, porté par les Collectivités (CRB, DIRECCTE, CG, ACSE, FSE) nécessite un budget de fonctionnement d’environ  500 000 €uros par an, elle est essentiellement portée par les collectivités territoriales, et est dotée d’un magnifique outil de travail tout près de la gare de Tonnerre afin de faciliter l’accès des stagiaires (qui viennent de tout le département : seulement 42 % sont tonnerrois) et de susciter l’envie d’apprendre. Ces locaux ont été pour l’année 2014 mis à disposition par le syndicat mixte du pays du tonnerrois. 7 personnes travaillent à temps complet au sein de la structure dont la directrice, 3 formateurs, une conseillère en économie sociale et familiale, 2 agents administratifs et une aide pédagogique. Malheureusement la structure a dû se séparer fin 2013 du responsable pédagogique pour faire face à des impératifs financiers et espère pouvoir réembaucher un chargé de relation entreprises en 2015.

Ce dispositif passerelle innovant pourrait paraître couteux mais il l’est bien moins que le chômage car il est générateur d’emplois tant au niveau local que national puisqu’il a permis à 68000 jeunes de reprendre un projet professionnel (chiffres à fin 2013) et de sortir de la précarité. L’école de la 2ème chance de L’Yonne est actuellement en phase de  labellisation pour 2015  (double norme AFNOR + Réseau des E2C . L’acquisition de ce précieux label lui permettra d’obtenir des subventions via la Fondation des Ecoles de la 2ème chance et de la taxe d’apprentissage.  Elle est depuis septembre 2013 également reconnue comme un organisme d’intérêt général.