3 268 morts sur les routes de France en 2013 : combien à cause de la négligence de l’état ?

« Non, je n’ai pas roulé en deçà de la limitation de vitesse autorisée sur une départementale, non je n’ai pas consommé d’alcool ou autre produit stupéfiant, non je n’utilisais pas mon téléphone portable, non je n’ai pas vu de panneau indiquant de réduire ma vitesse, voilà les réponses aux questions qui m’ont été posées. Mais oui, trois centimètres de gravillons tous frais étalés sur cette départementale et oui, peut-être que je n’ai pas été très attentive à l’état de la route. Surprise, forcément, je l’ai été lorsque ma voiture a commencé à glisser de l’arrière et puis, l’accident, deux ou trois tonneaux, je n’ai rien pu contrôler. C’est ce que j’ai du raconter à plusieurs reprises aux pompiers, aux gendarmes, au médecin des urgences de Joigny.  Résultat : quelques égratignures et une voiture hors d’état de fonctionner. On peut dire que je m’en sors bien, merci à la ceinture de sécurité et aux airbags nombreux qui se sont déployés. Le lendemain, j’emprunte la même route avec mon mari au volant (je ne souhaite pas conduire !), la départementale reliant Senan à Champloiseau, le trajet le plus direct pour se rendre à Auxerre de chez moi, et là, stupéfaction, surprise, un autre accident, une autre voiture sur le toit à 50 mètres de l’endroit ou j’ai eu mes cascades. Pompiers, gendarmes, apparemment la victime est indemne. C’est tant mieux, elle aussi a été chanceuse, me dis-je. »

Pas de mort, pas de d’action des pouvoirs publics, une honte !

Qu’on nous flique sans cesse pour réduire le nombre de morts sur les routes, d’accord, qu’on nous mette des radars partout pour remplir les caisses de l’état, c’est plus que discutable, mais que fait l’Etat pour empêcher les glissades sur des voieries non sécurisées ? Combien de personnes en quelques jours ont perdu le contrôle sur cette patinoire de graviers ?

C’est ça la France ? On attend la catastrophe maximale, l’irréparable : un mort, un tué pour réagir ?

Lamentable ! On vous menace, on vous harcèle, en tout impunité, les agresseurs restent libres. Tant qu’il n’y a pas « mort d’homme » personne ne réagit.

La mairie du village de Senan aurait pu sécuriser mais aurait-il fallu que les services du Conseil Général de l’Yonne, le SRD (Service Routier Départemental) pour ne pas le nommer, préviennent que des travaux allaient être réalisés… La mairie aurait certainement barré la route comme elle l’avait fait un mois auparavant !!!