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Soprema, le spécialiste de l’isolation, mène des recherches sur l’acoustique.

7000 collaborateurs, 52 sites de production à travers le monde, 53 sites Soprema Entreprises (poseurs), 60 filiales, une présence dans 90 pays, 8 centres de Recherche & Développement et 19 centres de formation dans 5 pays (1000 stagiaires par an) pour un chiffre d’affaires de 2.5 milliards d’€uros, ce sont les chiffres qu’annonce l’entreprise Soprema créée en 1908 par Charles Geisen et dont le siège est basé à Strasbourg. Une importante structure dont on entend finalement peu parler et pourtant elle est spécialisée dans des domaines qui côtoient notre quotidien comme l’isolation thermique et phonique, l’étanchéité à l’eau et à l’air, le géotextile, la sécurité incendie et le désenfumage, les portes coupe-feu, la charpente métallique, la couverture, le recyclage des déchets…

‘Nos 8 centres de Recherche & Développement sont situés en Europe et sont spécialisés selon les activités des sites de production auxquels ils sont rattachés. Les 6 collaborateurs en poste à Saint-Julien-du Sault travaillent notamment sur l’acoustique ou comment améliorer les performances du produit en réduisant l’utilisation d’énergies fossiles (matières premières issues de ressources pétro-sourcées) et en utilisant d’autres matériaux propres, tout en respectant les normes, pour ensuite certifier les nouveautés grâce à des contrôles et à des tests sur les produits finis’ nous explique Vincent Barraud, directeur de la Recherche et du Développement.

‘Adhérer à Défison, c’est être soutenus dans nos recherches’

‘J’ai souhaité me rapprocher de Défison voilà 3 ans pour obtenir une assistance quant à nos recherches. En effet, les essais et tests grandeur nature coûtent beaucoup d’argent et le réseau Défison va nous permettre d’optimiser nos coûts. Les liens tissés par l’association avec la Société Française d’Acoustique (environ 1000 chercheurs et ingénieurs) rendent possible les contacts avec des experts en confort acoustique qui connaissent déjà nos problématiques ou souhaitent nous aider à les résoudre. Nous avons envoyé des sujets de réflexion à Défison afin de développer notre acquisition de savoir et nos compétences en matière d’acoustique. Ce secteur arrive au troisième rang d’insatisfaction des français après le confort thermique et la consommation énergétique. Les recherches sur les domaines du son sont encore timides, elles commencent seulement à s’amplifier. Grâce à Défison, nous espérons aussi enrichir le département de l’Yonne en attirant les entreprises et les compétences. Nous avons aujourd’hui un vrai problème de recrutement dans l’Yonne et la reconnaissance du territoire comme expert en son apporterait de l’activité, puis des industries et enfin des personnes qualifiées. L’université de Bourgogne a déjà ouvert une licence professionnelle acoustique et vibration, une branche dans laquelle les professionnels vont pouvoir repérer des potentiels.’

Les projets de Soprema dans l’Yonne

Le groupe entrevoit de grands projets sur le site de Saint-Julien-du-Sault dans l’Yonne puisqu’il vient d’acquérir un terrain de 5 hectares tout près de son implantation actuelle pour délocaliser une partie de ses services, construire un parking, une zone de stockage, un local pour les chauffeurs… Le service Recherche & Développement restera à l’emplacement actuel dans des locaux réaménagés et adaptés à ses travaux. Ces aménagements éviteront aux camions en attente de chargement d’encombrer la voie publique, et ainsi de sécuriser le flux des véhicules lors du passage dans cette rue.

Notre photo : Vincent Barraud – Directeur de la Recherche et du Développement chez Soprema.

François Richard du Groupe Beaujard et Alain Carey de GBI

Beaujard Cuisines et Bains à la conquête de l’ouest américain

Le comté de Maricopa en Arizona a mis en place un programme très attractif pour les entreprises américaines et étrangères, on y attend un million de nouveaux habitants dans les dix années à venir.

C’est avec l’œil brillant que François Richard, Président du Groupe Beaujard, nous a conté sa semaine américaine organisée par Alain Carey de l’agence GBI Arizona (voir notre article dans le n° 4574 du 30 octobre). ‘J’ai été très bien reçu, c’est une autre mentalité, les personnes que j’ai rencontrées sont vraiment tournées vers le business, et ce nom commun n’est pas interprété comme un gros mot là-bas, les américains travaillent beaucoup, ils ne comptent pas leurs heures. Nous avons pu visiter des magasins de meubles dès 7 heures le matin et jusqu’à 20 heures !’.

L’Arizona, et plus précisément le comté de Maricopa qui englobe la ville de Phoenix, est en forte croissance démographique. On attend un million d’habitants supplémentaires d’ici dix ans. ‘C’est le pays de la démesure’ comme l’a qualifié François Richard. Les infrastructures autoroutières sont déjà prêtes pour accueillir les nouveaux arrivants. Une vraie politique de développement économique a été mise en place pour pallier à cette dynamique. 1200 maisons se construisent chaque mois dans la ville de Queen Crick et un programme de 22 000 maisons est en cours de réalisation dans la ville de Surprise. Ce phénomène est du à l’intérêt des entreprises pour cet état. Une fiscalité très intéressante et un salaire horaire plus bas que dans les autres états. S’installer en Arizona permet aux compagnies d’augmenter leurs marges de 30 à 50 %, une aubaine !

Une installation envisageable d’ici juin 2018

Menuiseries, cuisinistes, banques, assureurs, incubateurs (entendez prêt de bureaux et d’entrepôts, aide au développement commercial), chasseurs de tête, visites de maisons, contacts avec des agents immobiliers et des promoteurs, des décorateurs d’intérieurs, la directrice du développement de la ville de Surprise, le consul honoraire de France à Phoenix, des fabricants de plans de travail en quartz, en granit et en céramique, des loueurs de showrooms et entrepôts… Alain Carey avait prévu un programme personnalisé très dense pour le chef d’entreprise. ‘J’ai rapporté toutes les données qui vont me permettre d’élaborer un business plan. Créer une société aux Etats-Unis prend quinze minutes et les personnes rencontrées ont été tellement réactives, qu’il ne me reste plus qu’à mûrir ma décision pour m’installer outre-Atlantique. Alain Carey est une aide précieuse dans la préparation de ce projet. Il connaît les interlocuteurs sur place et le marché local. D’ici deux mois, j’aurai tranché sur le type de marché à envisager et il est possible qu’en juin 2018, je commence à exporter des meubles de cuisine. Mais il reste beaucoup de travail à accomplir comme la création d’un site internet en anglais dédié au marché américain, la traduction des catalogues, l’élaboration de la grille tarifaire en tenant compte les frais de logistique et les droits de douane… Avant mon départ, j’avais validé, avec mon équipe, dix modèles de cuisines dont cinq rustiques en bois massif qui correspondent vraiment au marché et aux goûts des américains, cinq autres en stratifié ou laqués, plus modernes avec des lignes épurées, sans poignées, une french touch qui a beaucoup plu. J’envisage de créer plusieurs showrooms à Phoenix-même car en fonction des quartiers, le marché est différent : trois choix s’offrent à moi, un marché bas de gamme avec peu de marge mais du volume, un marché moyenne gamme très concurrentiel ou le marché du haut de gamme. Les américains qui ont de belles maisons, ont de belles cuisines. Ils s’en servent très peu car ils ne cuisinent pas beaucoup, mais ils y vivent. Les aménagements intérieurs que nous proposons sont de meilleure qualité et peuvent faire la différence face à ce qui existe sur place. J’envisage d’embaucher quatre salariés pour démarrer dont un manager commercial, une secrétaire-comptable et deux monteurs-poseurs. Le risque majeur que j’ai noté réside dans le fait que le droit du travail est plus flexible qu’en France. En effet, vous pouvez être licencié du jour au lendemain mais vous pouvez aussi démissionner dans les mêmes conditions. Il me faudra penser à une stratégie pour conserver les salariés que j’aurai embauchés et formés’ nous explique François Richard. L’entrepreneur jovinien pense concrétiser son projet en important des meubles dans un premier temps, puis installer une usine dans les deux ans, si le potentiel s’avère suffisamment intéressant. Une jolie et passionnante aventure en perspective.  

Article paru le 5 février 2018 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Yannick + Mounir Mahjoubi secrétaire d'état chargé du numérique

IDXPROD au CES de Las Vegas

4000 exposants, 175000 visiteurs, 150 pays représentés et 20000 solutions technologiques innovantes, ce sont les chiffres à retenir de la 52ème édition du CES (entendez Consumer Electronics Show) de Las Vegas en janvier 2018. Le CES est le plus grand salon du monde en matière de high-tech, il regroupe aussi la plus grande communauté de français : le pavillon dénommé la ‘French Tech’ a regroupé quelques 300 entreprises exposantes.

120 milliards de dollars américains

‘Ce salon permet une projection sur l’avenir, connaître les potentiels en termes d’innovation et de business’ nous explique Yannick Davouse, dirigeant de la société IDXPROD à Auxerre. Et les chiffres annoncés sont impressionnants ! 120 milliards de dollars de chiffre d’affaires uniquement pour le domaine de la high-tech. On n’en finit pas d’inventer ! Le but : la tranquillité, le confort, la valeur ajoutée, rendre les choses autonomes… transférer la technologie vers le service. Yannick, de retour des Etats-Unis, nous explique et nous donne quelques exemples : ‘l’intelligence artificielle analyse les informations qu’on lui donne, elle les comprend puis elle s’adapte. Elle reconnaît l’objet si l’on place, par exemple, un brocoli sous une caméra, le système va l’identifier, il va enregistrer la date à laquelle vous l’avez rangé au frigo, puis il va générer des alertes en fonction de vos habitudes de consommation, suggérer des listes de courses, des recettes, gérer les DLC (date limite de consommation). La technologie a une capacité à travailler rapidement, à mouliner les informations, à les interconnecter avec ses aspects positifs et négatifs’.

Demain, tous connectés ?

D’autres tendances basées sur la voix sont notamment en pleine évolution : on donne aujourd’hui des instructions vocales en conduisant, les nouvelles technologies peuvent décortiquer nos phrases, comprendre les mots. Demain, les développements imaginés grâce à des algorithmes donneront accès à l’émotion, à l’intention…, nous aurons des échanges interactifs avec des robots. L’internet of things ou connecter les ordinateurs avec les objets : on pourra bientôt piloter notre cafetière à distance ou encore se faire couler un bain chaud lorsque nos appareils interconnectés (ordinateurs, smartphones, et autres objets) analyseront nos habitudes. La société tend à proposer des packages clés en main : une voiture en leasing avec la maintenance, une maison tout équipée…

Aujourd’hui, c’est le développement de l’open source qui pose question en matière de sécurité informatique. Même si 80 % des piratages pourraient être évités en prenant de simples précautions, les hackers sont à l’affût et les spécialistes préconisent des hébergements sur d’autres systèmes que les clouds.

L’Yonne est désormais regardée comme un département qui bouge au niveau du numérique et nous, français devons nous décomplexer face aux entreprises internationales et mettre en avant nos savoir-faire aussi ingénieux que ceux de nos concurrents étrangers, rappelle le chef d’entreprise.

Yannick Davouse souhaite partager son expérience, ses connaissances, impulser du dynamisme et de la positivité. C’était l’objet de son invitation. Ce voyage à Las Vegas a été organisé conjointement par Yonne Numérique, Bourgogne Franche-Comté Numérique et la CCI Internationale. 

Photo : Yannick Davouse, dirigeant d’IDXPROD et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique.