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Des confins de l’Atlas à nos tables françaises

10 hectares de terre à 800 mètres d’altitude pour une production de 4 tonnes d’olives, c’est la récolte 2017 obtenue par Abdel Malik Ouachen, un jeune franco-marocain né à Auxerre et gérant de l’enseigne Indhyafood. ‘Je souhaitais créer ma propre activité, un lien économique entre le Maroc, pays de mon papa et la France, le pays de ma maman et celui où je suis né. Les terres familiales situées à Khenifra (120 km de Meknes), un village rural de 2000 habitants dans l’Atlas, sont très riches, elles n’ont jamais été exploitées. J’ai planté 4000 oliviers entre 2011 et 2012 et leur ai apporté les meilleurs soins : une taille par an et un peu de fumier, pour obtenir un produit naturel haut de gamme que je souhaite très vite transformer en appellation biologique. Sur place, mon cousin s’occupe de l’exploitation et j’embauche ponctuellement quelques salariés intérimaires pendant la récolte’ nous raconte Abdel Malik, passionné par cette nouvelle aventure.

Le Plan Maroc vert encourage le développement économique du pays

Depuis les accords de la COP 22 de Marrakech fin 2016 prônant le respect des sols et de l’environnement ainsi que la réduction des émissions de gaz carbonique, l’état marocain subventionne généreusement les entreprises qui souhaitent se développer à l’export et moderniser le secteur de l’agriculture. ‘Nous manquons d’unités de trituration pour transformer les olives en huile et je dois, aujourd’hui, transporter mes olives à 70 km afin qu’elles soient triturées selon le terme consacré’, nous indique le jeune chef d’entreprise. Ce dernier envisage la construction d’une usine proche des terres qu’il cultive, un établissement certifié ISO, bio, dans le respect des normes européennes. Ainsi, il pourra proposer à ses voisins cultivateurs d’olives de transformer leurs propres fruits, un axe de développement qui pourra rapidement se révéler payant puisqu’il évitera les transports dans des entreprises éloignées.

Les idées de développement ne manquent pas à Abdel Malik ! Il importe déjà du safran marocain bio certifié et réfléchit déjà à élargir sa gamme sur des produits d’épicerie fine comme la moutarde de Dijon au safran (toujours avec l’idée de relier le Maroc à la Bourgogne) ou encore de l’huile d’olive aromatisée à la truffe, des mariages culinaires non seulement savoureux mais aussi intéressants pour nos papilles. Tous ces condiments sont analysés par des laboratoires marocains (Agropôle) et français (Anascan) afin de rassurer les distributeurs et consommateurs. Les précieux sésames sont stockés dans les entrepôts de l’entreprise Picq et Charbonnier à Monéteau : ‘j’aime beaucoup leur état d’esprit dans lequel je me retrouve : la protection de l’environnement, le développement durable, le naturel, le bio…’

Contact : Abdel Malik Ouachen – 06.51.68.74.94 – am.oudalys@gmail.comwww.indhyafood.com - Vendue chez Comptoir de la Bio à Auxerre – Importation de safran et d’huile d’olive bio certifiés Ecocert 

 

Pascal Morizot - dirigeant de Mg Granulés à gauche, à droite Damien Aumaitre - MMA Tonnerre, sponsor du prix de la mutualisation et de l’économie circulaire

Des entreprises du Tonnerrois récompensées

Première remise des prix pour l’Association des Entrepreneurs du Tonnerrois au château de Viviers le 12 décembre dernier. Après deux ans d’existence, l’association regroupe déjà 65 adhérents. L’occasion de mettre un coup de projecteur sur la qualité et l’intelligence des projets émergeant de ce territoire icaunais.

‘Le discours sur le Tonnerrois devient plus positif. Si dans un passé récent, on parlait juste de potentiel du Tonnerrois, aujourd’hui, j’entends très souvent dire : ‘Il s’en passe des choses dans le Tonnerrois !’ ou encore ‘Quel territoire magnifique et plein de ressources !’. En effet, l’hémorragie démographique semble arrêtée. Je rencontre de plus en plus de personnes dans les 30-45 ans qui s’y installent. Et si l’emploi continue de chuter, nous pouvons compter aujourd’hui plus de créations et reprises d’entreprises que de fermetures, beaucoup de bonnes choses se tissent’ nous explique Eric Monnoyer, Président de l’association et dirigeant de la société MG Concepts.

Neuf candidats avaient souhaité participer à cette première édition. Trois prix ont été remis lors de la soirée du 12 décembre : le prix de la création et reprise d’entreprise a été remis à Yvon Usinage (usinage, découpe, presse de métal sur mesure), le prix de la mutualisation / économie circulaire à MG Granulés (usine de fabrication de granulés bois qui récupère l’huile de colza pour graisser ses machines, récupère des palettes et les déchets du Groupe TREE, utilise des sacs recyclables…) et le prix du développement économique du tonnerrois à L’escargot roulant (production et vente d’escargots à bord d’un food truck sur les foires et dans les entreprises, le véhicule a été acheté grâce au financement participatif). Beaucoup d’entreprises créatives et innovantes sont installées sur le territoire. L’AET a pour but de leur permettre de rayonner au-delà du département et espère une vingtaine de lauréats pour sa deuxième édition l’année prochaine.

Article paru le 15 janvier 2018 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.

Marie Billard, gérante de Cheval Pro à Auxerre.

Cheval Pro, enfin une boutique dédiée à l’équitation !

Cavalière depuis l’âge de 6 ans, Marie Billard dirige la boutique Cheval Pro depuis le 1er septembre 2017 sur les hauts de Perrigny-près-Auxerre (entre les magasins But et Grand Frais).

Six mois ont été nécessaires à cette férue d’équitation pour étudier le marché et construire sa propre gamme de produits. ’J’ai toujours eu envie d’entreprendre, et dans cette aventure, je peux allier la passion du commerce et celle de l’équitation.  J’ai choisi de m’installer sur Auxerre parce qu’il n’y avait pas d’indépendant dans ce type d’activité et qu’il manquait un professionnel du cheval pour fournir les clients en équipements. La grande distribution propose une gamme premier prix limitée et les cavaliers devaient jusqu’alors s’approvisionner sur internet ou sur les salons annuels du cheval. Pour ne pas que la marche soit trop haute en terme de prix, j’ai préféré me positionner sur le milieu de gamme’ nous explique Marie Billard.

Autour d’Auxerre, et si l’on consulte la carte de la fédération française d’équitation, les centres équestres représentent un très grand potentiel. Il manquait juste un commerce de proximité avec des conseils personnalisés. ‘J’ai travaillé pendant dix ans au rayon équitation d’une enseigne de la grande distribution et j’avais bien remarqué que les clients ne trouvaient pas leur bonheur. J’ai conclu un partenariat avec la marque Harcourt, fournisseur officiel de l’équipe de France d’équitation, leurs produits sont tout à fait abordables et peuvent convenir à tous les budgets. Ce qui me plaît, c’est la relation avec les habitués, je suis capable de donner le nom de chaque personne qui entre dans mon magasin. C’est un lieu d’échange, on parle évidemment cheval mais aussi de ses performances lors des concours… C’est une vraie richesse, un vrai plus pour les clients et pour moi’ raconte enjouée la jeune chef d’entreprise.

Déjà 800 followers sur Facebook et la moitié de son chiffre d’affaires réalisé en seulement trois mois d’existence. Pour attirer la clientèle et étoffer son réseau professionnel, la jeune entrepreneuse a sillonné les clubs équestres pendant tout l’été avec son stand de friandises naturelles sans sucre. En février prochain, elle proposera ses produits à la vente sur le net. Elle vient tout juste d’acquérir une machine à broder pour personnaliser les vêtements ou tapis d’équitation.

Cheval Pro – 09 53 60 46 02 – https://www.facebook.com/Chevalprosellerie/

Article paru le 26 décembre 2017 dans le Journal du Palais de Bourgogne Franche-Comté.